GÉOGRAPHIE ÉLÉMENTAIRE

Titre original : Geographical Readers for Elementary Schools – Book I for Standard II. Elementary Géography. With Illustrations and Maps. By Charlotte Mason.

Ce manuel de géographie a été traduit par Maeva Dauplay.

Cette traduction est protégée par les droits d’auteur et ne peut être publiée ou copiée ailleurs sans l’autorisation expresse de Maeva Dauplay.

Préface

Ce petit livre se limite à de très simples « leçons de lecture sur la forme et les mouvements de la Terre, les points cardinaux, la signification d’une carte : définitions ».

La forme et les mouvements de la terre sont des idées fondamentales, même si elles sont difficiles à saisir.

La géographie devrait être apprise principalement à partir de cartes, et l’enfant devrait commencer son étude en apprenant « la signification d’une carte » et comment l’utiliser.

Ces sujets sont bien adaptés pour former une introduction attrayante à l’étude de la géographie : certains d’entre eux devraient éveiller le délicieux intérêt qui s’attache dans l’esprit d’un enfant à ce qui est merveilleux – incompréhensible. Les leçons de cartes devraient conduire à des efforts mécaniques, tout aussi agréables. Ce n’est que lorsqu’ils sont présentés à l’enfant pour la première fois sous la forme de connaissances obsolètes et de conclusions toutes faites que les faits enseignés dans ces leçons lui paraissent secs et repoussants.

Dans les pages qui suivent, nous nous efforcerons de traiter le sujet avec l’intérêt sympathique et la fraîcheur qui attirent les enfants vers une nouvelle étude.

Un bref résumé des principaux points de chaque leçon de lecture est donné sous forme de questions et de réponses.

Des vers faciles, illustrant les différents sujets, sont introduits, afin que les enfants puissent associer d’agréables fantaisies poétiques aux phénomènes dont la « Géographie » dépend tant.

J’espère que la lecture de ces leçons pourront offrir un enseignement intelligent, même entre les mains d’un jeune professeur.

Les premières idées de géographie – les leçons « sur le lieu » – qui devraient rendre l’enfant attentif à la géographie locale, aux caractéristiques de son propre voisinage, ses hauteurs, ses creux et ses terrains plats, ses ruisseaux et ses étangs, devraient être transmises de vive voix. À ce stade, un livre de classe ne peut remplacer un enseignant intelligent.

Les enfants devraient parcourir le livre deux fois et, après la deuxième lecture, être capables de répondre de mémoire à toutes les questions.

 

C. M. M.

Leçon I

Comme toutes choses louent le Seigneur

 

Soleil, lune et étoiles, de jour comme de nuit,

Au commandement de Dieu nous donne la lumière ;

Et quand nous nous réveillons, et pendant que nous dormons,

Veillent, comme des anges gardiens.

Le ciel bleu vif au-dessus de notre tête,

La douce terre verte sur laquelle nous marchons,

L’océan ondoyant autour de la terre,

Ont été fait par la main toute-puissante de Dieu.

Les adorables fleurs qui ornent les collines et les vallons,

Les beaux arbres fruitiers, les champs d’herbe et de maïs,

Les nuages ​​qui s’élèvent, les averses qui tombent,

Les vents qui soufflent – Dieu les a tous envoyés.

Les bêtes qui paissent avec l’œil tombant,

Les oiseaux qui se perchent, chantent et volent,

Les poissons nageant dans la mer,

Les créatures de Dieu sont aussi bien que nous.

Mais Il nous a formé pour de meilleures choses,

Comme serviteurs du roi des rois,

Avec les mains levées et le visage ouvert,

Et le cœur reconnaissant de chercher Sa grâce.

 

Montgomery

Leçon II

Notre monde – Partie 1

Peut-être n’avez-vous pas encore pensé à des endroits éloignés de la ville ou du village où vous habitez. Vous avez sans doute entendu parler des merveilleuses curiosités de Paris, si vous ne les avez pas vues, et vous savez que Paris et de nombreuses autres villes se trouvent dans notre propre pays, la France. Vous avez peut-être aussi des amis qui ont voyagé et qui vous parlent de lieux lointains qu’ils ont vus. Et vous avez peut-être pensé, en les écoutant, que le monde doit être très grand pour contenir autant de lieux !

Notre beau et merveilleux monde est très grand et très rempli, avec plus de gens, de lieux et de choses que vous ne pourrez jamais en connaître. En effet, il existe de nombreuses parties que personne n’a encore vues, bien que des hommes courageux entreprennent souvent des voyages difficiles et très dangereux pour découvrir et explorer ces endroits inconnus. Mais, après tout, ce qui est étrange, c’est que notre monde doit avoir une fin quelque part. N’y avez-vous jamais pensé ? C’était une grande énigme pour les hommes savants qui vivaient il y a longtemps, et qui n’en savaient pas autant sur certaines choses que ce que vous allez apprendre avant la fin de cette leçon. Ils savaient que le monde n’était pas partout, que le soleil et la lune qui brillent au-dessus de nous ne font pas partie du monde, mais sont très éloignés. Ils disaient donc : pourquoi n’arrivons-nous jamais au bout du monde ? Si nous voyageons sur terre et sur mer pendant des années, ne devrions-nous pas arriver à la fin ? Et à quoi ressemble la fin ? Est-ce que nous tomberions du bord, tout comme une tasse pourrait tomber du bord d’une table ?

Finalement, on a découvert que les gens ne sont jamais arrivés au bout du monde à cause de sa forme. Il y a certains objets que nous utilisons et sur lesquels on peut passer le doigt toute la journée sans jamais rencontrer de bord. Les objets ronds, comme les balles ou les oranges, n’ont pas de bord, pas de fin. Et notre monde est rond. Il a plus la forme d’une orange que celle d’une balle, car il est un peu plat sur ce que nous pouvons appeler le haut et le bas.

C’était une chose merveilleuse à découvrir. Vous pouvez voir qu’une balle est ronde ; même si elle est aussi grosse qu’une maison, nous pouvons encore distinguer sa forme. Mais seul le Dieu d’en haut peut voir l’ensemble de ce monde immense ; comment donc les hommes pourraient-ils découvrir sa forme ?

Vous ne comprendriez pas toutes les raisons qui prouvent que le monde est rond, mais trois sont assez faciles. Le capitaine d’un navire a découvert qu’en naviguant sans cesse, sans jamais se retourner, il arrivait finalement à l’endroit même d’où il était parti. Essayez la même chose sur une table droite et vous constaterez que plus vous avancez, plus vous vous éloignez de votre point de départ. Essayez sur une boule dans laquelle vous avez d’abord planté une épingle pour la marquer. Après avoir déplacé votre doigt à mi-chemin de la balle, plus vous avancez, plus vous vous rapprochez de l’épingle, jusqu’à ce que vous la touchiez enfin, et que vous ayez retrouvé votre point de départ. Comme les gens font aujourd’hui très souvent le tour du monde de cette manière, nous savons que le monde est rond dans une direction. Nous parlerons des deux autres raisons dans la quatrième leçon.

Leçon III

Les potins du marin

 

Vous dites, chère maman, que c’est bon de parler

Avec ceux qui s’efforceront gentiment d’enseigner.

Et je pense avoir appris quelque chose en marchant

Avec le matelot sur la plage.

 

Il m’a parlé des terres où il ira bientôt,

Là où les colibris sont à peine plus gros que les abeilles,

Là où le macis et la muscade poussent ensemble,

Et la cannelle forme l’écorce de certains arbres.

 

Il m’a dit que des îles éloignées dans l’océan

Sont des montagnes de corail que les insectes ont faites,

Et j’avoue librement que j’avais à peine une idée

Que des insectes pouvaient faire le monde comme il l’a dit.

 

Il a parlé de vastes déserts où les nuages ​​de sable volent.

Pas d’ombre pour le front, pas d’herbe pour les pieds ;

Là où les chameaux et les voyageurs souvent meurent,

À bout de souffle et brûlant de chaleur.

 

Il m’a parlé d’endroits éloignés à l’Est,

Où se trouvent la topaze, le rubis et les saphirs :

Où vous n’êtes jamais à l’abri du serpent et de la bête,

Car le serpent, le tigre et le chacal abondent.

 

Je pensais que notre propre Tamise était un très bon ruisseau,

Avec ses eaux si fraîches et ses courants si forts;

Mais comme nos rivières doivent être minuscules

A côté de celles sur lesquels il a navigué, trois mille milles de long.

 

Il a parlé, chère maman, de tant d’endroits étranges,

Avec des gens qui n’ont ni villes ni rois.

Qui portent des peaux sur leurs épaules, peignent sur leurs visages,

Et vivent des dépouilles qu’apporte leur terrain de chasse.

 

Oh ! Je désire ardemment, chère maman, en savoir plus sur ces histoires,

Dans les livres écrits pour plaire et pour enseigner,

Et j’aimerais pouvoir voir la moitié des curieuses splendeurs

Dont le matelot m’a parlé sur la plage.

 

Eliza Cook

Leçon IV

Notre monde – Partie 2

Nous ne pouvons pas faire le tour du monde par nous-mêmes, mais il existe des moyens de connaître sa forme dont nous pouvons parler.

Si vous vous trouvez sur une colline ou une tour, si haute que vous pouvez voir tous les bâtiments voisins et au-delà, à perte de vue, vous constaterez que vous êtes au milieu d’un grand cercle ou d’un anneau. Partout, tout autour de vous, le monde et le ciel semblent se toucher. Ce n’est pas qu’ils se touchent vraiment, mais l’œil ne peut pas voir plus loin parce que le monde, partout au-delà de ce cercle, plonge hors de vue, comme les côtés d’une orange le feraient pour une mouche qui regarderait depuis le dessus.

L’endroit où la terre et le ciel semblent se rejoindre s’appelle l’horizon.

Dans le monde entier, partout où l’on se place de manière à avoir une vue dégagée, on se trouve au milieu d’un tel cercle.

Le fait que la surface du monde soit partout arrondie de cette manière est une preuve que le monde est rond, ou plutôt que c’est une sphère, un nom donné aux objets qui sont ronds dans toutes les directions comme une balle. Globe est un autre nom donné aux objets de cette forme. Comme le monde est rond partout, cette rondeur cache des objets très éloignés de la vue, comme le ferait une colline. Ainsi, on peut parfois voir le haut d’un objet alors que sa partie inférieure est encore cachée. Le dôme de l’église Saint Paul peut être vu de très loin, tandis que les portes seraient cachées par cet arrondi de la terre, même s’il n’y avait aucun bâtiment entre vous et elles. La meilleure façon de comprendre cela est de se tenir au bord de la mer et de regarder un navire qui vient juste du dessous de l’horizon. La mer semble si plate qu’il est difficile de croire qu’elle est ronde, et pourtant, quelque chose se dresse entre vous et le navire. Au lieu de le voir en entier, vous ne voyez que les petits mâts. La grande et lourde coque, la partie que l’on s’attendrait à voir le plus clairement au loin, est tout à fait cachée.

Qu’est-ce qui la cache ? L’arrondi des eaux. La mer, qui couvre une partie de la surface du globe, a partout la même courbe ou rondeur que la terre.

 

Questions sur les leçons II et IV :

  1. Quelle est la forme du monde? – Ronde, comme une orange, c’est-à-dire un peu aplati en haut et en bas.
  2. Donnez une raison de supposer que le monde est rond. – Un navire peut arriver à l’endroit d’où il est parti en naviguant tout droit sans jamais se retourner.
  3. Cela prouve-t-il que le monde est rond dans tous les sens comme une balle ? – Non, seulement qu’elle est ronde dans la direction où le navire navigue.
  4. Pourquoi dit-on que le monde est une sphère ou un globe ? – Parce qu’il est rond dans toutes les directions, comme une balle.
  5. Comment cela est-il prouvé ? – Lorsque rien ne cache la vue à une grande distance, la terre se dérobe à la vue tout autour de nous, et nous nous trouvons au milieu d’un cercle.
  6. Quelle est la cause de cet effet ? – L’arrondi de la surface du monde ; nous ne pouvons pas voir tout droit contrairement à si elle était plate.
  7. Cela prouve-t-il que le monde est une sphère ? – Oui, car le même effet peut être observé dans toutes les parties du monde ; il est rond dans toutes les directions.
  8. Comment appelle-t-on ce cercle ? – L’horizon ; le monde et le ciel semblent se rejoindre tout autour.
  9. Peut-on voir la rondeur du monde d’une autre manière ? – Oui ; elle s’élève entre nous et les objets éloignés, et nous en cache les parties inférieures.
  10. Donnez un exemple. – Un navire qui arrive : quand il apparaît, on ne voit pas sa coque.

Leçon V

L’étoile

 

Brille, brille, petite étoile

Comme j’aimerais savoir qui tu es !

Si haut au-dessus du monde

Comme un diamant dans le ciel

Brille, brille, petite étoile

Comme j’aimerais savoir qui tu es !

 

Lorsque le soleil disparaît

Et lorsqu’il ne peut plus briller

Tu montres un peu de lumière,

Brille, brille, toute la nuit

Brille, brille, petite étoile

Comme j’aimerais savoir qui tu es !

 

Et le voyageur dans le noir,

Te remercie de tes étincelles,

Comment pourrait-il voir son chemin

Si tu ne brillais pas ainsi ?

Brille, brille, petite étoile

Comme j’aimerais savoir qui tu es !

 

Dans le sombre ciel bleu tu restes

Et, de temps en temps, tu regardes à travers mes rideaux,

Car tu ne fermes jamais l’œil

Avant que le soleil apparaisse

Brille, brille, petite étoile

Comme j’aimerais savoir qui tu es !

 

Ce sont ta clarté et ta lueur

Qui éclairent le voyageur dans le noir,

Bien que je ne sache pas qui tu es,

Brille, brille, petite étoile

Brille, brille, petite étoile

Comme j’aimerais savoir qui tu es !

Jane Taylor

Leçon VI

Notre monde et d’autres mondes – Partie 1

Il y a environ quatre cents ans, vivait un homme sage, du nom de Galilée, qui passait ses nuits à observer les étoiles et à réfléchir à leur mouvement. Vous pensez peut-être que les étoiles sont de petites lampes brillantes, illuminées chaque nuit dans le ciel et qui ne bougent pas du tout. Galilée savait mieux que cela et, au cours de ses longues veilles nocturnes, il a découvert des choses merveilleuses sur notre monde, que vous allez entendre. 

Non pas qu’il ait été exactement le premier à faire ces découvertes. Mais Galilée était parmi les premiers à vouloir rendre les autres aussi sages que lui. Il a écrit ses merveilleux secrets dans un livre et les a enseignés au peuple. Hélas, ses livres furent brûlés, et lui-même fut emprisonné. Les hommes disaient que ses histoires étranges n’étaient pas vraies, et ils étaient en colère contre l’homme qui voulait les enseigner.

Avez-vous remarqué que les choses paraissent de plus en plus petites à mesure que l’on s’en éloigne ? Qu’un cerf-volant s’envole jusqu’à ressembler à une tache, qu’un homme au loin ne semble pas plus grand qu’un enfant ?

Si vous vous éloignez suffisamment, la plus grande des choses ne semble pas plus grande qu’un point. Même notre propre monde ne semblerait pas plus grand que l’une des étoiles du ciel si nous pouvions nous éloigner suffisamment pour le voir si petit ; ce que nous ne pouvons jamais faire, car nous ne pouvons pas sortir de notre propre monde.

La merveilleuse découverte de Galilée est que presque toutes les étoiles que nous voyons dans le ciel sont aussi grandes, voire plusieurs fois plus grandes, que notre monde. Elles sont si éloignées qu’elles nous paraissent petites, tout comme notre monde le serait s’il était vu depuis une étoile.

Ensuite, il a expliqué que notre monde est en réalité une sorte d’étoile qui, avec sept autres étoiles semblables, tourne sans cesse autour du soleil. Ces huit étoiles, qui tournent toujours autour du soleil, sont appelées planètes, un mot qui signifie « errant vagabond ». Notre monde est une planète, et son nom est la Terre ; une autre planète s’appelle Vénus ; et chacune des autres planètes a un nom qui lui est propre et que tu apprendras peut-être un jour.

Mais, dites-vous, les étoiles brillent toutes comme des lampes ; comment donc notre terre peut-elle ressembler à une étoile ? Elle n’est pas en feu. Il est vrai qu’un plus grand nombre d’étoiles brillent et brûlent comme le soleil, mais ces huit planètes, dont notre terre fait partie, brillent d’une autre manière.

Avez-vous déjà vu les fenêtres d’une maison devenir rouges et brillantes lorsque le soleil les éclaire le soir ? Parfois, on pourrait croire que la maison est en feu, tant elles semblent flamboyer ; mais ce n’est que la lumière du soleil qu’elles renvoient, ou qu’elles reflètent. Par une journée chaude et ensoleillée au bord de la mer, vous ne pouvez pas supporter de regarder quoi que ce soit. L’eau, les maisons et les trottoirs vous éblouissent tellement avec la lumière du soleil, qu’ils reflètent, que c’est presque aussi mauvais que d’essayer de regarder le soleil lui-même.

Si nous étions hors de notre terre, loin, très loin, dans l’espace, nous ne verrions pas de maisons, d’arbres et d’eau, mais seulement une boule qui brille de tous côtés avec la lumière du soleil, qu’elle renvoie ou reflète. C’est ainsi que ces huit planètes, et notre lune aussi, brillent comme des étoiles, bien qu’elles ne soient pas vraiment brillantes elles-mêmes. Elles renvoient, ou reflètent, la lumière brillante du soleil.

Leçon VII

Notre monde et d’autres mondes – Partie 2

Ce grand soleil est vraiment splendide, et il déverse toujours des flots de lumière et de chaleur ardente. Sa lumière donne le jour à toutes les planètes ; et sa chaleur permet au maïs de pousser sur notre terre, et aux hommes d’y vivre ; elle rend chaudes les journées d’été où les enfants peuvent jouer dans les champs.

Mais sa chaleur la plus ardente n’atteint pas notre terre ; nous sommes loin, très loin du grand feu du soleil ; nous ne recevons que la douce chaleur qui rend notre monde agréable. Certaines parties du monde reçoivent beaucoup plus de la chaleur du soleil que d’autres ; vous saurez bientôt pourquoi ; mais il n’y a nulle part de chaleur torride. Partout, ou presque, les hommes et les animaux peuvent vivre, et les plantes pousser ; et le soleil est un ami bienveillant qui donne vie et plaisir à tous les êtres vivants.

Jour et nuit, sans jamais se reposer, les huit planètes se déplacent continuellement autour du soleil. Lorsque le voyage est terminé, elles repartent, silencieuses, ponctuelles, jamais fatiguées ; elles sont si ponctuelles que les astronomes (les sages qui, comme Galilée, étudient les étoiles) savent exactement dans quelle partie du ciel il faut chercher une planète à tout moment. Et elle arrive, plus fidèle à l’heure qu’un train, mais sans sifflet, sans cloche, sans bruit ni fumée. Et les astronomes sont ravis de voir à quel point ces œuvres merveilleuses de Dieu obéissent à la loi qu’Il leur a donnée.

Les huit planètes ne voyagent pas autour du soleil côte à côte. Certaines sont beaucoup plus éloignées du soleil que notre terre. D’autres sont plus proches de lui. Comme chacune se tient à une distance régulière du soleil tout au long de son voyage, plus la planète est éloignée, plus le temps qu’elle met à terminer sa course est long. La durée de notre année est de 365 jours, mais la planète Saturne, qui est beaucoup plus éloignée du soleil que ne l’est la terre, a une année presque trente fois plus longue que la nôtre. C’est-à-dire qu’elle a un cercle beaucoup plus grand à parcourir, ce qui fait qu’il lui faut presque trente fois plus de temps qu’à la terre pour faire le tour du soleil. Si chacune des planètes laissait une trace brillante que nous pourrions voir au fur et à mesure de sa course, il y aurait huit cercles brillants autour du soleil à différentes distances de celui-ci. Ces cercles nous montreraient les orbites ou les trajectoires des planètes. Le chemin que prend notre terre à travers l’espace dans son voyage autour du soleil est son orbite. Non pas qu’il y ait un véritable chemin ou une balise quelconque qu’elle doive suivre.

Pourtant, année après année, elle parcourt la même route, sans jamais se rapprocher du soleil ni s’en éloigner. Si, par hasard, elle s’égarait et se rapprochait du soleil, il s’ensuivrait des choses terribles. Les arbres, l’herbe et les maisons s’embraseraient tous ; les collines et le sol même brûleraient ; et notre monde entier deviendrait un grand feu, allumé par la chaleur féroce du soleil. Mais il n’y a pas de hasard dans cette affaire. Dieu maintient la terre et les autres planètes en mouvement à leur place grâce à deux lois merveilleuses qui ne peuvent être enfreintes. Mais tu es encore trop jeune pour les comprendre.

 

Questions sur les leçons VI et VII

  1. Quelle découverte a fait Galilée ? – Que notre monde est une planète.
  2. Qu’est-ce qu’une planète ? – Un corps qui ressemble à une étoile et qui voyage autour du soleil.
  3. Comment les planètes brillent-elles ? – En réfléchissant la lumière du soleil. Elles n’en ont pas en elles-mêmes.
  4. Notre monde n’est-il pas plus grand que les étoiles et les planètes ? – Il est beaucoup plus petit que les étoiles, qui sont très éloignées, et plus petit que la plupart des planètes.
  5. Quel est le nom de notre monde en tant que planète ? – Terre
  6. Quelle est la durée de notre année ? – Un peu plus de 365 jours.
  7. Y a-t-il une raison pour laquelle notre année dure 365 jours ? – C’est le temps que met la terre terre met pour faire le tour du soleil.
  8. Comment appelle-t-on le trajet qu’elle effectue autour du soleil ? – Son orbite.

Leçon VIII

Le soleil brille (Poème)

J’aime le soleil partout

Sur les bois et les champs, et les vallons ;

Je l’aime dans les repaires occupés

Des villes qui emprisonnent les hommes.

 

Je l’adore quand il ruisselle sur

L’humble porte de la petite maison,

Et jette l’ombre des battants à carreaux

Sur le sol en brique rouge.

 

Je l’adore là où les enfants s’allongent

Enfoncés dans l’herbe et les trèfles,

A regarder parmi les racines tortueuses

Les coléoptères vert-or passer.

 

Comme c’est beau, là où les libellules

Sont merveilleuses à contempler,

Avec leurs ailes nacrés arc-en-ciel,

Et leur corps bleu et doré !

 

Comme c’est beau sur les vendanges en pente

Où l’on voit le soleil s’allonger;

Ou sur les champs moissonnés plus pâles

Où les impacts de jaune sont si haut !

 

Oh ! Oui ; J’adore le soleil !

Comme la gentillesse ou comme la gaieté,

Sur un visage humain

Qui irradie la terre !

 

Sur la terre ; sur la mer ;

Et à travers l’air cristallin,

Sur des nuages ​​amoncelés ; le soleil gracieux ;

Est splendide partout.

 

Mary Howitt

Leçon IX

Jour et nuit

La terre ne fait pas seulement le tour du soleil en un an, mais pendant tout ce temps, elle tourne également sur elle-même. De même, une toupie, tout en tournant rapidement, peut en même temps se déplacer sur le sol. Tournez plusieurs fois sur vos talons et vous verrez comment. Il vous faut beaucoup plus de temps que la toupie pour tourner, car vous êtes beaucoup plus grand qu’elle. Et la terre est tellement énorme qu’elle ne peut pas tourner, ou se retourner, en moins de vingt-quatre heures, un jour et une nuit entiers. Comme il y a 365 jours dans une année, la terre tourne 365 fois autour du soleil, comme vous pourriez le faire en tournant dix fois sur vous-même tout en vous déplaçant dans la pièce.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi nous avons des jours lumineux pour travailler et jouer, et des nuits sombres pour nous reposer, et pourquoi ils ne cessent de se succéder ?

Notre terre, sans le soleil, serait bien sombre et froide. Chaque rayon de lumière, chaque rayon de chaleur, vient du soleil. C’est pourquoi la terre est faite pour tourner autour du soleil et ne jamais s’en éloigner, car que pourrait-elle faire dans le froid et l’obscurité ?

Mais la terre est ronde, elle a la forme d’une orange. Un soir, tenez une orange près d’une bougie, et vous verrez exactement la moitié de l’orange éclairée par la lumière. L’autre partie est dans l’ombre, et il y a une ligne claire, bien que ténue, entre la partie claire et la partie sombre. Faites la même chose avec une très grosse boule et les parties claires et sombres apparaîtront plus clairement. Tenez n’importe quel objet rond devant une lampe, et la moitié de l’objet sera éclairée ; l’autre moitié restera sombre.

La terre est un objet rond ; le soleil est sa lumière. Une moitié du monde est-elle lumineuse, belle et chaude, et l’autre moitié toujours sombre, froide et morne, sans créature en mouvement ni plante en croissance ? Non ! et vous pouvez facilement en prouver la raison.

Passez une aiguille à tricoter dans votre orange, et faites tourner l’orange très lentement sur l’aiguille devant la bougie. Une moitié est toujours dans la lumière ; l’autre moitié, à l’ombre. Ainsi, chaque partie a son tour dans l’obscurité.

Vous voyez maintenant que c’est une belle et bonne invention que de faire tourner la terre continuellement devant le soleil, pendant qu’elle voyage autour de lui. La plus grande partie de la terre a eu son tour dans la lumière et son tour dans l’obscurité en vingt-quatre heures. C’est parce que la terre met ce temps à faire un tour complet que notre jour et notre nuit durent vingt-quatre heures. La moitié tournée vers le soleil a le jour ; la moitié détournée du soleil a la nuit. Quand il fait nuit chez nous, les habitants de la moitié opposée ont le jour, et quand nous sommes au travail, ils sont au lit. Ce mouvement de la terre s’appelle son mouvement « diurne ». Diurne signifie quotidiennement ; le mouvement c’est la rotation de la Terre. 

Leçon X

Le garçon aveugle

Ô dis-moi, quelle est cette chose appelée lumière,

Que je ne dois jamais apprécier ;

Quelles sont les bénédictions de la vue ;

Ô dis-le à ton pauvre garçon aveugle !

 

Vous parlez de choses merveilleuses que vous voyez ;

Vous dites que le soleil brille ;

Je le sens chaud, mais comment peut-il,

Ou le faire de jour ou de nuit ?

 

Je fais moi-même mon jour ou ma nuit

A tout moment je dors ou je joue ;

Et pourrais-je jamais rester éveillé

Avec moi, c’était toujours le jour.

 

Avec de lourds soupirs j’entends souvent

Vous pleurez ma malheureuse infortune ;

Mais je peux supporter avec patience

Une perte que je ne peux jamais connaître.

 

Alors ne laissez pas ce que je ne peux pas avoir

Détruire la joie de mon âme ;

Tandis qu’ainsi je chante, je suis un roi,

Quoiqu’un pauvre garçon aveugle.

 

C. Cibber

Leçon XI

Pôles et axes

Si vous observez une roue qui tourne rapidement, vous verrez que la partie centrale, que l’on appelle l’axe, est tout à fait immobile. Lorsqu’une toupie tourne à toute vitesse, le milieu de la toupie, jusqu’à la pointe, est immobile. Ainsi, si vous pouviez tourner rapidement sur vos talons, vous pourriez imaginer une ligne au milieu de vous, de votre tête à vos talons, sur laquelle vous tournez. Cette ligne centrale serait immobile alors que tout le reste de votre corps est en mouvement, tout comme l’aiguille à tricoter est immobile lorsque vous faites tourner l’orange sur elle. 

Tout ce qui tourne ou pivote de cette manière tourne sur une ligne médiane immobile ; ce n’est pas une ligne réelle ; l’immobilité est réelle, mais la ligne est seulement imaginaire. Une telle ligne s’appelle un axe. Si vous pouviez vous retourner sur vos talons, vous tourneriez sur un axe. La toupie tourne sur son axe. La terre tourne ou pivote sur son axe une fois par vingt-quatre heures. Vous vous souvenez que la terre est un peu aplatie en haut et en bas ; l’axe passe entre les deux parties aplaties. Les endroits où l’axe sortirait s’il était réel, au lieu d’être une ligne imaginaire, s’appellent des pôles. Vos pôles seraient l’un au sommet de votre tête, l’autre sur vos talons. Les pôles de la Terre se trouvent sur les deux parties aplaties. L’un des pôles pointe toujours vers une étoile particulière dans les cieux, appelée étoile polaire, et c’est le pôle nord de la terre ; le pôle à l’autre extrémité aplatie est le pôle sud.

Comme les extrémités de la terre, où se trouvent les pôles, sont légèrement aplaties, le milieu entre les pôles est un peu bombé, comme vous l’avez peut-être vu sur une orange. Autour de ce milieu bombé, exactement entre les deux pôles, il y a une autre ligne imaginaire appelée l’équateur, parce qu’elle divise la terre en parties « égales », et pour une autre raison aussi. L’équateur nous aide à savoir où se trouvent les lieux, et vous le trouverez marqué sur toutes les cartes du monde. Sphère, comme vous le savez, est un nom donné à la terre parce que c’est un objet rond ; le mot hemi signifie moitié ; ainsi la moitié de la terre est un hémisphère.

L’équateur divise la terre en deux hémisphères ou demi-sphères, comme on peut diviser une orange en deux hémisphères en attachant une ficelle autour du milieu. La moitié située entre l’équateur et le pôle nord est l’hémisphère nord : l’autre moitié, entre l’équateur et le pôle sud, est l’hémisphère sud. 

 

Questions sur les leçons IX et XI

  1. Qu’est-ce que l’axe de la Terre ? – Une ligne imaginaire sur laquelle la terre tourne.
  2. Où se trouve cette ligne ? – Au milieu de la terre, entre les deux parties aplaties.
  3. Qu’est-ce que sont les pôles ? – Les deux extrémités de l’axe, nord et sud.
  4. En combien de temps la terre fait-elle un tour complet ? – En un jour et une nuit, c’est-à-dire en vingt-quatre heures.
  5. Quand fait-il jour ? – Quand notre partie du monde est tournée vers le soleil.
  6. Quand fait-il nuit ? – Quand notre partie du monde s’est détournée du soleil.
  7. Qu’est-ce qui provoque le changement du jour et de la nuit ? – La rotation de la terre face au soleil.
  8. Qu’est-ce que l’équateur ? – Une ligne imaginaire qui entoure le milieu de la terre entre les deux pôles.

Leçon XII

Les quatre saisons (partie 1)

Les jours de notre année ne se suivent pas, jour après jour, de la même façon, toute l’année. En hiver, il y a le gel et la neige, et les arbres sans feuilles ; puis le printemps ; après cela, l’été chaud et lumineux ; ensuite, l’automne ; et de nouveau l’hiver.

Nous avons du soleil en hiver comme en été, mais les deux sont très différents. Le soleil d’été nous réchauffe tellement que nous pouvons à peine porter nos vêtements, mais en hiver, nous voulons des couvertures chaudes même le jour le plus lumineux. La raison en est que, bien que la terre suive sa trajectoire régulière et ne s’éloigne pas du soleil, notre pays et les autres pays situés au nord de l’équateur s’inclinent loin de lui en hiver et vers lui en été. Nous vivons dans la moitié nord du monde, ou l’hémisphère nord ; et tout cet hémisphère reçoit beaucoup moins de soleil en hiver qu’en été.  

Comment une partie de la terre peut-elle tourner le dos au soleil si la terre entière ne le fait pas ? C’est une autre disposition merveilleuse, magnifique, que Dieu a faite, afin que presque toute la terre soit agréable à vivre. Si la terre devait tourner autour du soleil sur son axe vertical, c’est-à-dire en se tenant droite d’un pôle à l’autre, la partie centrale bombée, où se trouve l’équateur, serait toujours juste en face du soleil et recevrait trop de chaleur. Alors que nous, qui vivons bien au nord de l’équateur, nous ne recevrions jamais assez de soleil pour faire mûrir notre maïs et nos fruits. Les rayons du soleil tomberaient directement sur l’équateur et seraient tellement inclinés pour nous atteindre que nous ne recevrions que très peu de chaleur. Vous savez qu’il fait beaucoup plus chaud devant un feu de cuisine, où la chaleur sort directement, que dans un coin que seuls les rayons de chaleur obliques peuvent atteindre.

Mais la terre ne se déplace pas avec son axe droit. Il s’agit toujours d’une ligne inclinée ; inclinée, non pas vers le soleil, mais vers le chemin que suit la terre ; et, par conséquent, à un moment donné, notre pôle nord est tourné vers le soleil, et à un autre moment, le pôle sud. Bien sûr, il n’y a pas de véritable chemin, c’est simplement un chemin à travers l’espace. Mais imaginez un instant une vraie route, et vous pouvez penser que la terre se déplace en arc de cercle avec son axe incliné vers la route.

Leçon XIII

La voix du printemps

 

J’arrive, jeune fille !

Avec le soleil agréable,

Avec le miel pour l’abeille ;

Avec la fleur pour l’arbre ;

Avec la fleur et avec la feuille ;

Jusqu’à ce que je vienne, le temps est bref.

 

J’arrive, j’arrive !

Oyez, la petite abeille fredonne.

Vous voyez, l’alouette monte en flèche

Dans le ciel lumineux et ensoleillé ;

Et les moucherons en plein vol.

Jeune fille, c’est maintenant le printemps !

 

Voyez les chatons jaunes couvrir

Tous les saules élancés en entier ;

Et sur les rives moussues si vertes

On voit des primevères en forme d’étoile ;

Chaque petit ruisseau est brillant ;

Tous les vergers sont blancs.

 

Oyez ! Les petits agneaux bêlent ;

Et les croassements des corbeaux se rencontrent

Dans les ormes – une foule bruyante ;

Et tous les oiseaux chantent fort ;

Et le premier papillon blanc

Volète devant le soleil.

Mary Howitt

Leçon XIV

Les quatre saisons (partie 2)

C’est ainsi que la terre se déplace, sans jamais se détourner de son chemin, ni changer sa position, son pôle nord perpétuellement pointé vers l’étoile polaire dans les cieux.

Tenez une poupée inclinée vers une table sur laquelle se trouve une bougie. Fixez un clou brillant dans la pièce pour votre étoile polaire, et veillez à ce que le visage de la poupée soit toujours tourné vers elle. Portez ensuite la poupée continuellement autour de la bougie, sans jamais changer de position, mais en la maintenant toujours un peu inclinée vers la table, de la tête aux pieds. A un moment donné, la bougie brille directement sur le milieu de la poupée. Ensuite, déplacez la figure, toujours dans la même position, et vous trouverez les pieds tournés vers la bougie, et la tête un peu éloignée. Continuez encore plus loin ; la bougie brille à nouveau directement sur le milieu, et ni la tête ni les pieds ne sont tournés vers elle. Continuez encore plus loin et vous verrez la tête tournée vers la lumière et les pieds éloignés. Lorsque vous arrivez au point de départ, la bougie brille à nouveau sur le milieu.

Il est assez difficile de maintenir la poupée dans la même position et toujours face à l’étoile polaire ; mais si vous y arrivez, vous pourrez comprendre un peu comment nous obtenons les quatre saisons.

Prenez donc une orange à la place de la poupée, avec une ligne au milieu pour l’équateur, et une aiguille à tricoter passée à travers pour montrer où doivent se trouver les pôles. Mettez un N en haut pour le pôle nord, et un S en bas pour le pôle sud. Ensuite, faites-la tourner doucement autour de la bougie, l’aiguille à tricoter étant toujours un peu inclinée vers la table et le pôle nord étant toujours dirigé vers l’étoile polaire. Vous constaterez qu’à un moment donné, le pôle nord se tourne un peu vers la bougie, et le pôle sud un peu à l’écart. Au fur et à mesure que vous avancez, la bougie brille pleinement sur l’équateur et aucun des pôles ne se tourne vers lui. Continuez à avancer et le pôle sud se tourne vers la bougie, tandis que le pôle nord s’en éloigne. Continuez à tourner et, à nouveau, la bougie brille sur l’équateur et aucun des pôles ne se tourne vers elle.

Nous vivons dans l’hémisphère nord, à peu près à mi-chemin entre le pôle nord et l’équateur. Notre période la plus chaude, notre été, est donc celle où le pôle nord se tourne vers le soleil. Notre période la plus froide est celle où le pôle sud est tourné vers le soleil et où notre partie du monde est un peu éloignée du soleil, de sorte que nous ne recevons que ses rayons obliques. Nous avons notre printemps et notre automne lorsque le soleil brille directement sur l’équateur, et que nous ne sommes inclinés ni vers l’avant ni vers l’arrière. Notre automne est plus chaud que notre printemps car le soleil a brillé sur nous tout l’été et a réchauffé notre partie du monde. De la même manière, une pièce est rendue chaude lorsqu’un bon feu y a brûlé toute la journée.

Comme le milieu de la terre, autour de l’équateur, est la partie la plus proche du soleil et qu’il ne s’en détourne jamais, c’est la partie la plus chaude du monde, et elle ne connaît pas le changement des quatre saisons comme nous.

Questions sur la leçon XIV

  1. Nommez les quatre saisons. – Printemps, été, automne, hiver.
  2. Quelle est la différence entre elles ? – L’été est plutôt chaud, l’hiver froid ; le printemps et l’automne ne sont ni très chauds ni très froids.
  3. Comment obtient-on l’été ? – Notre partie du monde, l’hémisphère nord, est tournée vers le soleil et reçoit donc beaucoup de chaleur.
  4. Quand avons-nous l’hiver ? – Lorsque l’hémisphère nord s’est détourné du soleil.
  5. Quelle partie du monde est alors tournée vers lui? – L’hémisphère sud ; là, ils ont l’été pendant notre hiver.
  6. Quand avons-nous le printemps et l’automne ? – Lorsque le soleil brille directement sur l’équateur, et qu’aucun des pôles n’est incliné vers lui.

Leçon XV

L’été

Les fleurs fleurissent partout,

Sur chaque colline et vallon ;

Et oh ! comme elles sont belles,

Comme elles sentent gentiment bon !

 

Les petits oiseaux qui dansent,

Et semblent si heureux et gais ;

J’adore entendre leur chanson agréable,

Je me sens aussi heureuse qu’eux.

 

Les jeunes agneaux bêlent et gambadent,

Les abeilles fredonnent autour de leur ruche,

Les papillons sortent ;

C’est bon d’être en vie.

 

Les arbres, qui avaient l’air si raides et gris,

Aux feuilles vertes maintenant bien accrochées ;

Oh ! mère, laisse-moi rire et jouer,

Je ne peux pas tenir ma langue.

 

Tu vois, l’oiseau là-bas déploie ses ailes,

Et monte dans le ciel bleu clair ;

Et, écoutez ! avec quelle joie il chante,

Aussi loin qu’il vole.

 

Allez-y, mon enfant ! Et rire et jouer,

Et laisser votre voix joyeuse

Avec les oiseaux, et les ruisseaux, et le joyeux Mai,

Criez : « Réjouissez-vous ! Réjouissez-vous ! »

 

Je ne voudrais pas réfréner votre hilarité,

Mon petit garçon heureux ;

Pour Lui qui a fait cette terre fleurie

Sourit à la joie d’un bébé.

 

Gilman

Leçon XVI

Récolter l’Action de grâce

Louez, louez notre Dieu et notre Roi,

 Laissez nous chanter des hymnes de joie,

      Que ses miséricordes perdurent encore,

      Toujours fidèles, toujours sûres.

 

Louez-le pour avoir créé le soleil,

 Jour après jour, qui poursuit son chemin,

      Que ses miséricordes perdurent encore,

      Toujours fidèles, toujours sûres.

 

Et la lune d’argent la nuit,

 Brillant de sa douce lumière,

      Que ses miséricordes perdurent encore,

      Toujours fidèles, toujours sûres.

 

Louez-le pour avoir donné la pluie

 Pour faire grossir le grain,

      Que ses miséricordes perdurent encore,

      Toujours fidèles, toujours sûres.

 

Et a offert le champ fructueux

 Qui produit les grains jaunes ;

      Que ses miséricordes perdurent encore,

      Toujours fidèles, toujours sûres.

 

Louez-le pour notre réserve de grains ;

 Il a rempli le plancher du grenier ;

     Que ses miséricordes perdurent encore,

      Toujours fidèles, toujours sûres.

Sir Henry Baker

Leçon XVII

En hiver la terre pleure

 

Quand les glaçons pendent au mur,

Que Dick le berger souffle sur ses doigts, 

Que Tom rapporte des bûches dans le vestibule, 

Que le lait arrive gelé dans sa jatte,

Quand le sang se fige et que la route est noire,

Alors la chouette hagarde chante dans la nuit : 

Touhou !

Touhouit ! Touhou ! Note joyeuse

Tandis que Jeanne la sale écume le pot.

 

Quand tout haut le vent souffle,

Que la toux noie le sermon du curé,

Que les oiseaux sont perchés dans la neige,

Que le nez de Marianne est d’un rouge cru,

Quand les pommes rôties sifflent sur le feu,

Alors la chouette hagarde chante dans la nuit :

Touhou !

Touhouit ! Touhou ! Note joyeuse

Tandis que Jeanne la sale écume le pot.

 

Shakespeare

Leçon XVIII

Pays chauds et pays froids (partie 1)

Bien qu’à une époque de l’année le pôle nord soit un peu tourné vers le soleil, et à une autre le pôle sud, l’axe de la terre n’est jamais incliné au point de détourner des rayons du soleil la large partie centrale, où se trouve l’équateur. Cette bande médiane de la terre, à l’équateur et au nord et au sud de celui-ci, est toujours la partie la plus chaude parce qu’elle est la plus proche du soleil, et que ses rayons tombent sur elle en ligne droite, et non en biais. C’est pourquoi, dans cette zone, il n’y a ni froid d’hiver ni chaleur d’été, ni saisons comme les nôtres, mais un temps chaud toute l’année. C’est ici que se trouvent les pays chauds, où vivent les gens à la peau sombre, où poussent les palmiers, où l’on trouve de belles fleurs de toutes les couleurs et de gros fruits juteux, où les plumes des oiseaux sont cramoisies, pourpres, dorées et vertes, et où d’énormes bêtes sauvages, aussi bien féroces que douces, errent dans les forêts.

Cette partie de la surface de la terre s’appelle la « zone torride » ou « ceinture torride » ; le mot « torride » signifie brûlant, et il est facile de comprendre pourquoi ce nom est approprié. On dit aussi que ces pays chauds font partie des tropiques. Vous ne pouvez pas encore comprendre ce que l’on entend par « tropiques », mais vous pouvez vous rappeler que les pays chauds sont tropicaux, ou dans les tropiques.

De l’équateur au pôle Nord, le monde devient de plus en plus froid au fur et à mesure que nous avançons, jusqu’à ce que, près du pôle, il n’y ait plus que de la glace et de la neige. De nombreux navires, avec à leur bord de courageux marins, ont tenté d’atteindre le pôle Nord, mais jusqu’à ces dernières années, personne n’a pu traverser les mers gelées. Aucune verdure ne pousse sur ces terres gelées ; il y a peu d’êtres vivants, et d’énormes masses de glace, appelées icebergs, plus grandes que des rangées entières de maisons, flottent là où la mer n’est pas complètement gelée. Triste sort pour le malheureux navire qui tente de se frayer un chemin parmi eux ! 

Cette partie lugubre du monde s’appelle la zone frigide, ou froide, et mérite bien son nom. Même lorsque le pôle nord est tourné vers le soleil, il n’y a jamais assez de soleil pour faire fondre la glace. Mais cette partie de l’année est l’été dans ces régions, comme chez nous, et, pour les gens qui vivent près du pôle, c’est une période joyeuse pour plus d’une raison.

Leçon XIX

Le colibri

Le colibri ! Le colibri !

Si féerique et brillant,

Il vit parmi les fleurs ensoleillées,

Une créature de réjouissance !

 

Dans les îles rayonnantes de l’Est,

Là où poussent les épices parfumées,

Mille milliers de colibris

Se balancent d’avant en arrière.

 

Comme des feux vivants, ils voltigent,

À peine plus grands qu’une abeille,

Parmi les larges feuilles des palmiers nains

Et à travers leurs éventails.

 

Et dans ces bois sauvages et verdoyants,

Aux majestueuses tours de mousse,

Où s’entrelacent les arbres,

La fleur de la passion écarlate…

 

Là construit son nid le colibri,

Dans l’antique forêt

Son nid de coton soyeux

Et élève sa minuscule couvée.

 

Sa poitrine pourpre brillante,

Comme la rose rouge est rouge ;

Son aile passe du vert au bleu

Que le cou du paon expose.

 

Toi heureux, heureux colibri,

Pas d’hiver autour de toi,

Tu n’as jamais vu un arbre sans feuilles,

Ni de terre sans fleurs sucrées.

 

Mary Howitt

Leçon XX

Pays chauds et pays froids (partie 2)

Comme la terre est ronde, seule la moitié de celle-ci peut être éclairée à la fois par le soleil. Lorsque le pôle nord est tourné vers le soleil, la lumière du soleil ne peut pas atteindre le pôle sud. Elle atteint le pôle nord, puis retombe un peu de l’autre côté. À la période de l’année où cela se produit, il n’y a jamais de nuit au pôle Nord. Bien que cette partie de la terre tourne avec le reste une fois par vingt-quatre heures, comme elle est entièrement tournée vers le soleil pendant la rotation de la terre, cette région « ne peut pas sortir de la lumière » ; il y a donc une longue, longue journée d’été là-haut ; et le soleil brille dans le ciel à minuit quand nous sommes tous au lit et endormis. Plus on se rapproche du pôle, plus les jours s’allongent, jusqu’à ce qu’au pôle lui-même, il n’y ait qu’un seul jour qui dure la moitié de l’année, c’est-à-dire que le soleil est visible pendant tout ce temps. 

C’est la période heureuse de l’année pour les quelques personnes qui vivent dans ces régions glacées. Dans notre hiver, c’est le pôle sud qui a le soleil et notre pôle nord en est privé. Le pôle nord connaît alors une longue nuit, et les habitants de la zone glacée doivent vivre pendant des mois sans lumière du jour. Quand enfin le soleil se lève, c’est une grande fête, et les gens sortent de leurs huttes et guettent pendant des heures ce spectacle joyeux, que nous pourrions voir chaque matin si nous n’étions pas profondément endormis. Ceci se passe à une grande distance du pôle ; tout près du pôle nord, personne ne peut vivre car il n’y a rien à manger.

Tout autour du pôle sud s’étend une terre couverte d’une neige épaisse qui ne fond jamais, et autour de cette terre se trouvent des icebergs et des mers gelées. Ici aussi, les jours et les nuits sont longs, très longs, tout comme au pôle Nord. C’est une autre zone frigide. Mais le pôle sud a sa nuit d’hiver sombre et froide quand le pôle nord a son long jour, parce que quand un pôle est tourné vers le soleil, l’autre en est détourné.

Entre ces deux zones glaciales et la zone équatoriale se trouvent deux larges ceintures de terre, où il ne fait ni très chaud ni très froid, et où les gens jouissent de l’agréable changement des quatre saisons dans leur année.

Les pommes, les prunes, le maïs et bien d’autres choses encore poussent dans ces régions ; les champs sont verts ; les arbres perdent leurs feuilles en automne et en gagnent de nouvelles au printemps. Ce sont les zones tempérées. Entre la zone tropicale et le nord glacial se trouve la zone tempérée du nord, dans laquelle se trouve notre pays. Celle qui se situe entre la zone tropicale et le sud glacial est la zone tempérée sud. Ces larges ceintures deviennent plus chaudes au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’équateur, et plus froides au fur et à mesure que l’on se rapproche des pôles. Mais comme les terres qui les composent ne sont jamais très chaudes ni très froides, on utilise le mot tempéré pour décrire l’ensemble.

Lorsque vous verrez une carte du monde, vous serez en mesure de déterminer immédiatement si une terre est chaude, froide ou tempérée, en considérant la distance qui la sépare de l’équateur.

Questions sur la leçon XX

  1. Quelle est la partie la plus chaude de la terre ? – La zone tropicale ; au niveau de l’équateur et de chaque côté de celui-ci.
  2. Pourquoi ? – C’est la partie la plus proche du soleil, et celle sur laquelle tombent ses rayons droits.
  3. Quelles sont les parties les plus froides ? – Les deux zones glaciales.
  4. Pourquoi sont-elles froides ? – Parce qu’elles sont éloignées du soleil et ne sont réchauffées que par ses rayons obliques.
  5. Comment appelle-t-on les ceintures de la terre situées entre ces zones ? – La zone tempérée nord et la zone tempérée sud.
  6. Que pouvez-vous dire sur les terres qui s’y trouvent ? – Elles ont quatre saisons dans l’année et ne sont ni très chaudes ni très froides.

Leçon XXI

Le pays de glace au pôle Sud

 

Le vaisseau a accéléré, un fort rugissement s’est fait entendre,

Et vers le sud, nous nous sommes enfuis.

 

Et maintenant il y a de la brume et de la neige,

Et s’est intensifié un froid merveilleux:

Et la glace, sur le mât haut, est venue flotter,

Aussi vert que l’émeraude.

 

Et à travers les dérives les failles enneigées

Ont envoyé un éclat lugubre :

Ni les formes des hommes ni des bêtes que nous connaissons,

La glace était entre les deux.

 

La glace était là, la glace était là,

La glace était partout :

Elle craqua et grogna, rugit et hurla,

Comme les bruits d’une blessure.

 

Coleridge

Leçon XXII

Lignes parallèles

Il est très important de connaître la distance des lieux par rapport à l’équateur, car le climat d’un lieu dépend beaucoup de la distance qui le sépare de l’équateur. 

La distance par rapport à l’équateur est appelée latitude. Les lieux situés au nord de cette ligne sont en latitude nord ; ceux situés au sud sont en latitude sud. Mais il ne suffit pas de savoir qu’un lieu se trouve en latitude nord. Si l’on veut connaître son climat, et donc les animaux qui y vivent et les plantes qui y poussent, il faut savoir exactement à quelle distance il se trouve de l’équateur.

Pour que les gens puissent le savoir, d’autres lignes imaginaires sont tracées sur les cartes comme si elles faisaient le tour de la terre dans la même direction que l’équateur et parallèlement à celui-ci. Les deux rails sur lesquels circulent un tramway ou un wagon de chemin de fer sont parallèles, c’est-à-dire qu’ils vont dans la même direction et sont toujours à la même distance l’un de l’autre.

Ces lignes imaginaires autour du monde, à égale distance de l’équateur et l’une de l’autre, sont appelées parallèles de latitude et sont marquées sur les cartes du monde ou d’une partie de celui-ci.

Si vous savez sur quel parallèle se trouve un lieu, vous connaissez sa distance par rapport à l’équateur et vous pouvez juger assez bien de la chaleur ou du froid qui y règne. Mais comment connaître un parallèle particulier pour pouvoir en parler ? Chacun a-t-il un nom qui lui est propre ? Pas un nom, mais un nombre.

Le monde est rond et, par conséquent, toute ligne qui en fait le tour doit être un cercle, la forme d’un anneau. Les sages ont divisé le cercle en 360 parties égales, et chacune de ces parties s’appelle un degré. Divisez un cercle en quarts, et dans chaque quart il y aura quatre-vingt-dix degrés, car quatre fois quatre-vingt-dix font 360. Un cercle tracé autour du monde d’un pôle à l’autre, et passant par l’équateur, doit avoir 360 degrés. De l’équateur à l’un ou l’autre des pôles, soit un quart de cercle, la distance est de quatre-vingt-dix degrés.

Imaginez une ligne pour chacun de ces degrés, pour les mesurer, comme on mesure les pouces sur la règle du pied. Ces lignes doivent faire le tour de la terre, car la mesure est voulue partout ; elles doivent être parallèles à l’équateur, sinon la mesure ne serait pas vraie. Ce sont les parallèles de latitude ; il y en a quatre-vingt-dix entre l’équateur et le pôle nord, un pour chaque degré. Entre l’équateur et le pôle sud, il y a le même nombre de parallèles de latitude.

Un endroit situé sur le cinquième parallèle au nord est à cinq degrés au nord de l’équateur et doit être chaud. Un lieu sur le cinquantième parallèle est à cinquante degrés au nord de l’équateur, et est tempéré, devenant plutôt froid. Un endroit situé à soixante-quinze degrés au nord est dans la zone glaciale, très froide.

Ces parallèles sont marqués sur les cartes du monde. Chaque parallèle n’est pas toujours marqué ; tous les cinquièmes ou dixièmes suffisent pour nous permettre de trouver un lieu lorsque nous savons qu’il se trouve à tant de degrés au nord ou au sud de l’équateur. Pour écrire qu’un lieu est à 45 degrés de latitude nord, nous écrivons 45° lat. N. Le petit rond après 45 représente les degrés.

A une distance de 23 1/2 degrés de l’équateur, de chaque côté, se trouvent deux parallèles appelés tropiques. Toutes les terres situées dans cet espace sont très chaudes et appartiennent à la zone tropicale. Si vous pouvez vous souvenir de cela, cela vous sera d’une grande aide. Vous saurez que les terres situées à 15° lat. N., 10° lat. S., et ainsi de suite, sont des terres chaudes. Ensuite, si vous pouviez aussi vous rappeler qu’à 66 1/2 degrés nord et sud, commencent les zones glaciales, au-delà desquelles tout est généralement froid et morne, vous auriez une idée du climat des différentes parties du monde.

Questions sur la leçon XXII

  1. Qu’est-ce que la latitude ? – La distance par rapport à l’équateur, au nord ou au sud.
  2. Pourquoi est-il important de connaître la distance d’un lieu par rapport à l’équateur ? – Parce que le climat de l’endroit dépend beaucoup de cette distance.
  3. Comment mesure-t-on la latitude ? – Par des lignes imaginaires autour de la terre, parallèles à l’équateur.
  4. Que signifie « parallèle à l’équateur » ? – C’est aller dans la même direction que l’équateur, tout en restant à la même distance de celui-ci.
  5. Combien y a-t-il de parallèles au nord de l’équateur ? – Quatre-vingt-dix, mais ils ne sont pas tous marqués sur les cartes du monde.
  6. Quelles sont les lignes les plus importantes à retenir ? – Celles à 23 1/2 degrés et à 66 1/2 degrés au nord et au sud de l’équateur.

Leçon XXIII

L’aube

Voyez le jour sur le point de percer,

Et la lumière jaillir comme une trainée

De feu subtil ; le vent souffle froid

Pendant que le matin se déroule,

Alors, les oiseaux commencent à se réveiller,

Et l’écureuil depuis les branches

Bondit, pour se procurer des noix et des fruits ;

La première alouette, jadis muette,

Claironne en même temps que le jour se lève

De nombreux chants et de nombreuses lais.

 

Bergers, levez-vous et laissez tomber le sommeil…

Voir le rougeoiement du matin apparaître 

À travers les fenêtres, tandis que le soleil

Court sur les sommets des montagnes,

Couvrant de dorure toutes les vallées dessous

De ses flammes qui grandissent

A mesure de son ascension.

Debout ! Jeunes paresseux ! Allez remplir

Sacs et bouteilles pour le champ ;

Attachez vos capes rapidement, de peur qu’elles ne cèdent

Au vent glacial du nord-est.

Appelez les jeunes filles et trouvez

Qui reste allongé le plus longtemps, afin qu’elle

Soit réprimandée pour leur retard.

Nourrissez vos chiens fidèles et priez

Le ciel pour vous empêcher de décliner ;

Alors levez-vous, puis partez.

 

Fletcher

Leçon XXIV

Lever et coucher de soleil

Vous avez sans doute remarqué un changement qui se produit constamment dans les cieux. Le soleil ne semble jamais rester immobile au même endroit. Chaque matin, bien avant que vous ne soyez réveillé en été, mais plus tard en hiver, un spectacle grandiose s’offre à vous dans le ciel, à condition que le matin ne soit pas nuageux.

Au début, on ne voit pas le soleil, mais tout se détache dans une lumière claire, et vous savez que le soleil arrive. Puis, une certaine partie du ciel devient rose et brillante, de plus en plus belle et dorée à chaque instant. Peut-être y a-t-il de jolis petits nuages roses, ou des nuages violets aux bords dorés qui flottent. Puis vous voyez un demi-cercle éclatant, trop éblouissant pour que vous puissiez le regarder, qui s’élève de derrière la terre dans le ciel doré. Il s’élève, s’élève, jusqu’à ce qu’enfin le soleil tout rond et glorieux brille dans le ciel, qu’il a rendu si splendide par ses rayons avant son apparition. Au fur et à mesure que la matinée avance, il s’élève de plus en plus dans les cieux, et n’est plus baigné dans un ciel doré et des nuages roses.

À midi, il atteint son point le plus élevé, presque au-dessus de nos têtes, et il continue sa course à travers le ciel, jusqu’à ce que, le soir, il atteigne le point juste opposé à celui où il a commencé sa course.

Puis il descend progressivement avec la même splendeur qu’à son lever, parfois dans un ciel qui ressemble à une grande mer d’or d’où s’élèvent des villes, des palais et toutes sortes de belles formes. Après que le dernier rayon du soleil a disparu sous la terre, il reste pendant un certain temps une lumière claire et douce, comme celle qui précédait son lever le matin : c’est le crépuscule.

Le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest. En vous souvenant de cela, vous serez capable de dire dans quelle direction se trouvent les lieux proches de votre ville, ou les rues de votre ville.

Tenez-vous debout de manière à ce que votre main droite soit dirigée vers l’est, où le soleil se lève, et votre main gauche vers l’ouest, où le soleil se couche. Vous regardez donc vers le pôle nord et votre dos est tourné vers le pôle sud. Toutes les maisons, les rues et les villes qui se trouvent sur votre droite sont à l’est de vous ; celles qui se trouvent sur votre gauche sont à l’ouest de vous.

Les endroits face à vous sont au nord et les endroits derrière vous sont au sud.

Si vous êtes dans un endroit nouveau pour vous, où vous n’avez jamais vu le soleil se lever ou se coucher, et que vous voulez savoir dans quelle direction passe une certaine route, vous devez remarquer dans quelle direction tombe votre propre ombre à midi. À midi, les ombres de tous les objets tombent vers le nord. Alors, si vous faites face au nord, vous avez, comme précédemment, le sud derrière vous, l’est à votre droite et l’ouest à votre gauche. Ou, si vous faites face au soleil à midi, vous êtes face au sud.

Lorsque les gens se déplacent d’un endroit à l’autre, il est important qu’ils sachent s’ils vont vers le sud ou vers le nord. Dans notre propre pays, qui se trouve dans la latitude nord, plus on va vers le nord, plus il fait froid et la partie la plus chaude de la France se trouve plutôt au sud. Les chemins de fer sur lesquels nous voyageons d’un endroit à l’autre portent des noms qui nous indiquent la direction dans laquelle ils circulent.

Les gens aiment aussi savoir d’où vient le vent, car cela leur permet de juger du temps qu’il va faire. S’il vient du nord, « Le vent du nord soufflera, et nous aurons de la neige » ; s’il souffle de l’ouest, un vent d’ouest, nous nous attendons à de la pluie.

Un peu d’entraînement vous permettra de vous familiariser avec les directions des lieux. Remarquez la direction de chacune des fenêtres de votre école, ou de chacune des pièces de votre maison ; les rangées de maisons que vous croisez sur le chemin de l’école ; et quels sont les côtés nord, sud, est et ouest des églises. La direction des lieux, l’aspect des bâtiments et la façon dont le vent souffle font partie des choses que les personnes intelligentes aiment savoir.

 

Questions sur la leçon XXIV

1. Où le soleil se lève-t-il ? – À l’est.

2. Où se couche-t-il ? – À l’ouest.

3. Si tu te tiens debout, la main droite à l’est, dans quelle direction regardes-tu ? – Vers le nord.

4. Où se trouve le sud ? – À l’opposé du nord.

5. Comment pouvez-vous savoir dans quelle direction vous vous déplacez à midi ? – Regardez votre ombre, elle pointe vers le nord.

6. Comment connaître les autres directions ? – Si nous nous tenons comme avant, face au nord, le sud est derrière nous, l’est à droite et l’ouest à gauche.

Leçon XXV

Crépuscule

Tous les bergers et belles jeunes filles,

Repliez vos troupeaux, l’air

Devient dense, et le soleil

A déjà terminé sa course.

Voyez comment les gouttes de rosée embrassent

Chaque petite fleur :

Accrochées à leurs têtes de velours,

Comme un collier de perles de cristal.

Voyez les épais nuages ​​tomber bas,

Et le lumineux Hesperus qui appelle

La nuit morte clandestine.

 

Fletcher

Leçon XXVI

Pourquoi le soleil se lève et se couche

L’apparition de ce soleil passant chaque jour au-dessus de notre terre était très déroutante pour les anciens. Leur première idée était que le soleil faisait le tour de notre monde chaque jour – le contournant comme une énorme lampe, et éclairant ainsi chaque partie. Mais le grand soleil est plusieurs milliers de fois plus grand que notre petite terre. De plus, il est très éloigné, et devrait donc parcourir une très longue distance pour faire le tour de la terre. Comme ce voyage ne pourrait pas être terminé en vingt-quatre heures, il est évident que le changement du jour et de la nuit doit être causé d’une autre manière.

Si une personne est transportée dans un train très rapide, elle n’a pas l’impression de se déplacer, mais les maisons, les arbres et les villes qu’elles regardent semblent courir rapidement dans la direction opposée. Ainsi, si vous vous retournez rapidement, la pièce semble tourner rapidement dans l’autre sens. De la même manière, le soleil semble suivre sa course quotidienne sur la terre, se déplaçant d’est en ouest, alors que c’est en réalité la terre qui se déplace dans la direction opposée, d’ouest en est. Le soleil, du moins en ce qui nous concerne, est immobile.

La terre, comme vous le savez, tourne constamment devant le soleil ; une moitié est toujours dans la lumière du soleil et l’autre moitié dans l’obscurité. Mais comme la terre tourne sans cesse, une partie après l’autre se présente au soleil et une partie après l’autre plonge dans l’ombre.

Au petit matin, la partie de la terre sur laquelle nous vivons, la France, se tourne progressivement vers le soleil. Nous en apercevons d’abord une petite bordure au loin, mais la rondeur de la terre s’interpose entre nous et le soleil tout entier. Puis nous continuons à avancer vers le soleil, jusqu’à ce que nous le voyions en entier. Nous continuons à nous déplacer, jusqu’à ce que nous soyons sous le soleil et qu’il soit presque au-dessus de nos têtes. Il est alors douze heures, ou midi, non seulement pour nous, mais aussi pour tous les lieux et toutes les personnes qui sont sur la même ligne que nous, au nord et au sud.

Tous ces endroits sont passés sous le soleil au même moment que nous. Vous comprendrez cela si vous tracez des lignes à la craie entre les deux extrémités aplaties d’une orange, puis si vous la faites tourner lentement entre votre pouce et votre doigt. Vous constaterez que la totalité d’une ligne avance d’un seul coup, puis la totalité de la suivante, et ainsi de suite, tout comme tous les endroits d’une ligne allant d’un pôle à l’autre avancent d’un seul coup lorsque la terre tourne.

À mesure que la terre continue à tourner, notre pays n’est presque plus sous le soleil comme à midi, mais il avance de plus en plus loin, jusqu’à ce que nous commencions à le perdre de vue. Enfin, nous nous détournons et nous ne recevons pas un seul rayon de sa lumière, pas même le crépuscule qui dure un peu après le coucher du soleil.

C’est alors notre nuit ; mais, bien que nous nous soyons détournés, le monde entier n’est pas sombre. La partie opposée à nos pieds, de l’autre côté de notre terre ronde, est en plein soleil, et quand il est minuit chez nous, il est midi là-bas.

Leçon XXVII

Méridiens

Les lignes que nous avons imaginées entre les extrémités aplaties d’une orange pour réunir les parties qui se présentent à la lumière en même temps, sont censées être tracées d’un pôle à l’autre de la surface de la terre, en passant par l’équateur.

Chacune de ces lignes passe par tous les endroits qui ont leur midi, ou milieu de journée, au même moment. Il est midi à un endroit quelconque parce que cette partie de la terre a avancé de manière à se trouver sous le soleil. Comme la terre entière, du nord au sud, avance en même temps, tous les endroits situés exactement au nord ou au sud les uns des autres ont leur midi au même moment. Les lignes imaginaires passant par ces endroits sont appelées méridiens. Le mot méridien signifie « milieu du jour, et les méridiens sont des lignes de milieu de jour. Ce sont les lignes marquées sur les globes et les cartes allant du nord au sud.

Ces méridiens sont d’une grande utilité, car ils nous permettent de juger de la distance entre les lieux, à l’est et à l’ouest. Grâce à l’équateur et aux lignes qui lui sont parallèles, nous savons à quelle distance au nord ou au sud de l’équateur se trouve un lieu quelconque. Mais nous pourrions chercher tout autour du globe avant de trouver un lieu à un certain nombre de degrés au nord de l’équateur, si nous ne savions pas quel méridien le traverse.

Tous les méridiens sont numérotés. Nous, les français, sommes sur le deuxième méridien, le méridien de Paris qui passe par l’observatoire de Paris. Le premier méridien est celui de Greenwich, un endroit près de Londres en Angleterre. La ligne qui va du pôle nord au pôle sud et qui passe par Greenwich est le premier méridien. Tous les endroits situés exactement au nord et au sud de Greenwich, jusqu’aux pôles, sont traversés par le premier méridien et ont leur midi en même temps que les anglais. Tous les endroits situés exactement au nord et au sud de Paris, jusqu’aux pôles, sont traversés par le deuxième méridien et ont leur midi en même temps que nous. Il existe un méridien pour mesurer chaque degré sur l’équateur, bien qu’ils ne soient pas toujours tous marqués sur les cartes. La distance entre les lieux situés à l’est et à l’ouest est appelée longitude.

Toutes les parties du monde situées à l’est de Greenwich sont en longitude est. Le reste du monde, la moitié qui se trouve à l’ouest de Greenwich, est en longitude ouest. Les méridiens sont marqués 2° W. ou 25° W., selon le nombre de degrés à l’ouest de Greenwich, ou, 50° E. de long., s’ils sont situés à l’est de Greenwich. Les lieux situés à l’est de Greenwich, ou en longitude est, ont leur midi avant nous, car ils se tournent vers le soleil le matin avant nous. Tous les lieux situés en longitude ouest ont leur midi plus tard.

Si un marin sait qu’un lieu se trouve à tant de degrés au nord de l’équateur et à tant de degrés à l’est de Greenwich, il sait exactement où le chercher. Vous apprendrez dans votre prochaine leçon comment il parvient à guider son navire jusqu’au point qu’il souhaite atteindre.

Questions sur les leçons XXVI et XXVII

  1. Qu’est-ce que le méridien ? – Une ligne imaginaire allant d’un pôle à l’autre et passant par l’équateur.
  2. Que signifie le mot « méridien » ? – Le milieu du jour.
  3. Pourquoi les méridiens sont-ils appelés ainsi ? – Parce qu’ils passent par tous les endroits qui ont le milieu du jour en même temps.
  4. Pourquoi les lieux situés au nord et au sud les uns des autres ont-ils le milieu du jour en même temps ? – Parce que chaque portion de la terre, d’un pôle à l’autre, se tourne vers le soleil en même temps.
  5. Combien y a-t-il de méridiens ? – 360 ; un par chaque degré du cercle de l’équateur.
  6. Quel est le premier méridien ? – Celui qui traverse Greenwich.
  7. Par où passe notre méridien ? – Paris.
  8. Comment appelle-t-on la distance des lieux à partir de Greenwich, à l’est et à l’ouest ? – La longitude est et ouest.
  9. Quelle est l’utilité de ces lignes ? – Elles nous permettent de connaître la distance de tous les lieux par rapport à Greenwich, à l’est ou à l’ouest.

Leçon XXVIII

Les points de la boussole

Vous avez peut-être déjà vu une boussole, et vous avez été enchanté par la merveilleuse aiguille qui semble se déplacer d’elle-même, comme si elle était vivante.

L’aiguille est enfermée dans une boîte ronde. Au fond de la boîte se trouve une carte marquée, comme sur l’image, de nombreux points, chacun pointant vers certaines lettres à l’intérieur d’un cercle. Au-delà, des chiffres divisent les cercles en degrés, 90 dans chaque quart. Les quatre points les plus clairement marqués sont N., S., E. et O. (W.), c’est-à-dire le nord et le sud, opposés l’un à l’autre, et l’est et l’ouest (West en anglais), également opposés. Ces quatre points sont les points cardinaux de la boussole ; cardinaux, parce que ce sont les points principaux.

Entre le nord et l’est se trouve un point marqué N.E., nord-est, la direction qui se trouve à mi-chemin entre le nord et l’est. Il y a six autres points entre le nord et l’est, dont vous n’avez pas besoin d’apprendre les noms pour le moment. Chacun des autres quartiers est divisé de la même manière, comme vous le voyez sur la figure. La boussole a trente-deux points en tout. Les quatre points cardinaux et les quatre points situés exactement entre eux sont les plus importants et sont les seuls dont vous devez vous souvenir. Au milieu de la boîte, afin qu’elle ne touche ni la carte ni le couvercle, mais qu’elle puisse pivoter facilement, se trouve ce qu’on appelle l’aiguille, une petite barre d’acier pointue à chaque extrémité. Maintenez le N. de la boussole vers le nord. Puis, la boussole en main, tournez-vous vers l’est, et vous verrez une chose remarquable. La petite aiguille bouge aussi, mais elle se déplace toute seule dans l’autre direction. Tournez vers l’ouest, et là encore, l’aiguille se déplace dans la direction opposée à celle dans laquelle vous vous déplacez. Aussi peu que vous vous tourniez, un petit frémissement de l’aiguille suit votre mouvement. Et vous la regardez, en vous demandant comment cette petite chose peut percevoir que vous avez bougé alors que vous le savez à peine vous-même. Marchez tout droit dans n’importe quelle direction, et l’aiguille est assez stable ; assez stable seulement, car vous êtes sûr, sans le vouloir, de vous déplacer un peu à droite ou à gauche.

Tournez très lentement, un peu à la fois, en commençant par le nord et en tournant vers l’est, et vous pouvez faire en sorte que l’aiguille tourne également en rond. Elle se déplace dans la direction opposée à la vôtre, car elle essaie de revenir vers le nord à partir duquel vous tournez.

Supposons qu’une ligne soit tracée autour de vous, à un mètre de distance, au fur et à mesure que vous vous tournez, au moment où vous faites à nouveau face au nord, la ligne serait un cercle, et pourrait être divisée en quarts, avec 90 degrés dans chacun, comme le cercle sur la rose des vents. Elle pourrait également comporter des lettres N., S., O, E., indiquant chaque direction à laquelle vous faites face lorsque vous tournez lentement. Si la ligne, au lieu d’être proche de vous, était aussi éloignée que l’œil peut l’atteindre, il s’agirait toujours d’un cercle.

Ce cercle lointain où la terre et le ciel semblent se rejoindre est, comme vous le savez, la ligne d’horizon. Le cercle sur la rose de la boussole, divisé en degrés, représente le cercle de l’horizon, avec les points nord, est, sud et ouest marqués dessus : et, quelle que soit la direction dans laquelle vous vous tournez, l’aiguille pointera toujours vers le nord.

Une petite boussole de poche, que l’on peut acheter pour six pence ou moins, vous aidera à comprendre cette leçon.

Questions sur la leçon XXVIII

  1. Combien y a-t-il de points sur la boussole ? – Trente-deux.
  2. Quels sont les principaux ? – Les quatre points cardinaux : Nord Sud Est Ouest.
  3. Quels sont les seconds points importants ? – Les points situés à mi-chemin entre ceux-ci.
  4. Nommez-les. – Nord-est, sud-est, sud-ouest, nord-ouest.
  5. Que représente le cercle sur la boussole ? – Le cercle de l’horizon.
  6. Comment est-il divisé ? – En degrés, comme tous les cercles, 90 degrés dans chaque quart.

Leçon XXIX

La boussole du marin

Pourquoi l’aiguille bouge-t-elle ? Lorsque vous vous éloignez du nord, pourquoi se déplace-t-elle dans l’autre sens ?

La petite pièce d’acier qui forme l’aiguille de la boussole est un aimant. Quand vous serez plus âgé, vous en saurez probablement plus, mais pour l’instant, vous pouvez apprendre une chose sur les aimants.

Lorsqu’un aimant a du jeu, il ne s’arrête pas tant qu’une de ses extrémités ne tourne pas vers le nord, vers le pôle nord, et l’autre vers le sud, vers le pôle sud.

Pour pouvoir tourner librement, l’aimant ne doit pas reposer à plat sur une table, mais être suspendu à une boucle de fil fixée en son milieu, ou être placé légèrement, comme dans la boussole, sur un petit point appelé pivot.

Si vous y réfléchissez, vous comprendrez comment il se fait que lorsque vous vous détournez du nord, l’aiguille se déplace, non pas avec vous, mais dans l’autre sens.

L’aiguille est un aimant ; elle doit pointer vers le nord. Si vous faites face au nord, l’aiguille pointe dans la direction où vous regardez ; si vous vous tournez vers la droite, l’aiguille vole tout autant vers la gauche. Si elle restait immobile lorsque vous vous tournez, c’est-à-dire si elle se laissait entraîner par vous, elle pointerait vers l’est et non vers le nord. Vous pouvez savoir à quelle distance vous vous êtes déplacé dans n’importe quelle direction en remarquant de combien de degrés l’aiguille doit reculer pour trouver le nord.

Si vous vous retournez rapidement, vous faites voler la petite aiguille dans tous les sens, comme un animal sauvage en cage, dans sa lutte pour pointer vers le nord.

Si nous vivions dans des terres désertiques, où il n’y a ni routes ni repères, une boussole serait très précieuse. En observant comment l’aiguille pointe lorsque nous nous éloignons de chez nous, nous saurions quelle direction prendre pour retrouver notre chemin. Dans un pays comme la France, qui a des routes et des voies ferrées menant à tous les endroits, une boussole n’est pas très utile. Mais pensez à quelle amie elle doit être pour le marin sur la vaste mer qui n’a ni rails, ni routes ; là où les navires qui ont pris le même chemin auparavant, ne laissent pas la moindre trace ; où le marin ne trouve pas plus de balises ou de panneaux de signalisation qu’un oiseau volant dans les airs.

Vous êtes-vous déjà demandé comment il se fait qu’un navire trouve son chemin à travers les mers ? Comment se fait-il que si vous montez à bord d’un navire pour New York, il se dirige presque aussi directement vers New York qu’un train à terre vers Paris, bien que le navire n’ait certainement pas deux rails de fer qui mènent directement à cet endroit ?

Avant de mettre son navire en route, le capitaine étudie la carte pour savoir exactement à combien de degrés N.E. ou S.O. se trouve l’endroit où il se rend. Lorsqu’il sait quelle direction il doit prendre, la boussole lui indique la voie à suivre. Elle lui indique qu’il se dirige vers le nord-est, le sud-ouest ou tout autre point qu’il souhaite atteindre, et le guide si sûrement qu’il peut naviguer dans le monde entier sans jamais se perdre. Parce qu’il est un tel ami du marin, ce merveilleux instrument est appelé la boussole du marin.

Si cet instrument n’existait pas, les navires ne s’aventureraient pas beaucoup hors de vue de la terre, car, sans rien pour les guider, ils s’égareraient ou se heurteraient à des dangers inconnus.

Leçon XXX

Le plan d’une pièce

Nous avons parlé d’une carte ou d’une image du monde, et vous vous êtes peut-être demandé comment il est possible de représenter un objet aussi vaste, dont on ne peut voir qu’une toute petite partie à la fois.

Une carte n’est pas vraiment une image, c’est un plan. L’image d’une maison vous rappelle la maison. Elle montre la forme, peut-être la couleur, et a l’aspect général de l’objet réel. Un plan est également une sorte de ressemblance, plus utile qu’une image, mais il ne vous rappelle pas l’objet qu’il représente.

Quand nous aurons vu comment sont faits les plans des petits lieux et à quoi ils servent, vous comprendrez mieux le sens d’une carte.

Ci-contre, le plan du sol d’une salle de classe. Vous êtes censé le regarder depuis une grande hauteur. Lorsque vous regardez de loin, tout semble petit. En regardant d’en haut, tout semble posé à plat sur le sol. Les bureaux, les tabourets et les tables semblent ne pas avoir de support, mais semblent étaler au niveau du sol.

Jusqu’à présent, il est facile de dessiner un plan. Vous pourriez en faire un pour n’importe quelle pièce si vous vous imaginiez regarder de très haut, de sorte que vous verriez les tables et les chaises comme de petits carrés et ronds plats sur le sol. Mais un tel plan ne serait d’aucune utilité. Un plan n’est utile que lorsqu’il montre la taille et la forme exactes des objets réels, où ils se trouvent, au nord ou au sud, à l’est ou à l’ouest, et à quelle distance ils se trouvent les uns des autres.

En examinant le plan que nous avons sous les yeux, nous apprenons que la salle de classe qu’il représente mesure quarante-cinq pieds de long et trente de large. Les pupitres sont adossés au mur nord. Ils mesurent sept pieds et demi de long et sont espacés de deux pieds et demi. Les pupitres des professeurs sont à cinq pieds de ceux des élèves. Comment pouvons-nous avoir une idée aussi précise de la salle de classe à partir de ce petit plan ? Remarquez la petite mesure dessinée sous le plan qui s’appelle une échelle. L’échelle est divisée en longueurs d’environ un quart de pouce chacune, et chacune de ces divisions représente cinq pieds. Autrement dit, un quart de pouce sur l’échelle correspond à une longueur de cinq pieds de murs et de pupitres de la salle de classe. Nous comparons l’échelle avec le plan de la salle de classe et nous constatons que les longs murs sont aussi longs que neuf de ces mesures de cinq pieds, nous savons donc que la salle fait neuf fois cinq, soit quarante-cinq pieds de long et ainsi de suite pour les autres murs et les objets de la salle.

Pour faire le plan d’une pièce, vous devez d’abord faire une échelle, avec une certaine mesure pour représenter cinq, trois ou dix pieds. Le nombre n’a pas d’importance, si vous le notez sur l’échelle. Observez ensuite l’orientation des murs de la pièce, au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. Prenez une règle et mesurez votre mur le plus long. Tracez une ligne d’autant de mesures de l’échelle que la longueur de la pièce. Faites de même avec le mur le plus court. Puis dessinez les deux murs opposés de la même longueur. Mettez les lettres N.E. ou S.O. pour indiquer la position de chaque mur. Mesurez ensuite les objets présents dans la pièce, et la distance de chaque objet par rapport aux murs, en les reportant sur votre plan, selon l’échelle.

Vous avez maintenant un plan exact de la pièce à partir duquel une personne qui ne l’a jamais vue pourrait dire sa forme, sa taille, son aspect, ou son apparence, au nord ou au sud quels sont les objets dans la pièce, où ils se trouvent et à quelle distance ils sont les uns des autres.

Questions sur la leçon XXX

1. Que peut-on apprendre du plan d’un bâtiment ? – Sa taille et sa forme exactes, et son aspect, ou la direction dans laquelle il est orienté.

2. Comment la taille est-elle indiquée ? – Par l’échelle.

3. Qu’est-ce qu’une échelle ? – Une mesure qui montre qu’une certaine longueur dans le plan correspond à une certaine longueur dans l’objet réel.

Leçon XXXI

Le plan d’une ville

Supposons qu’une alouette capable de penser, ou un aviateur, survole votre ville, loin dans le ciel, et qu’il s’arrête un instant pour voir ce qu’il y a en dessous de lui. Il ne verrait que les choses principales, les rues et les grands bâtiments. Tout aurait l’air très petit parce qu’il serait si loin ; et comme il les verrait d’en haut, les bâtiments auraient l’air plats. Une telle vue d’une ville est donnée ci-après. Il s’agit de la vieille ville de Chichester, qui est construite sur un plan très simple. Au milieu du plan, vous voyez un point rond, marqué d’une croix ; c’est la belle croix ancienne en pierre sculptée qui se trouve au milieu de la ville, et d’où vous pouvez regarder les quatre rues principales. Celles-ci suivent une ligne assez directe vers les quatre points cardinaux : East Street, vers l’est, où le soleil se lève ; West Street, vers l’ouest, où il se couche ; North Street, vers le nord ; et South Street, vers le sud. Plusieurs rues plus petites partent de chacun de ces points cardinaux, et entre les rues se trouvent des bâtiments. La vieille et belle cathédrale, à laquelle on accède par West Street ou South Street, est l’édifice qui fait la renommée de Chichester ; le plan vous donne une idée de sa forme. À l’angle sud-ouest de la cathédrale, vous voyez le palais de l’évêque marqué. La ville de Chichester est entourée de larges murs anciens qui constituent une promenade agréable pour les citadins.

Mais un plan doit montrer la distance entre les bâtiments, la longueur et la largeur des rues, et la taille de toute la ville.

Regardez l’échelle sous le plan qui représente un demi-mille. Chacune des quatre rues principales fait environ la moitié de la longueur de l’échelle, soit un quart de mile. South Street, cependant, est plus longue que les autres, car elle va au-delà de la ville jusqu’à la gare. La longueur de n’importe laquelle des autres rues et la distance entre deux bâtiments peuvent être déterminées par vous-même en utilisant l’échelle.

Nous pouvons faire le plan d’un pays ou d’un morceau de pays ainsi que d’une ville ou d’une pièce. Chaque mesure de l’échelle doit représenter une longue distance lorsque le plan est celui d’un grand lieu et une courte distance lorsque le lieu est petit. Ainsi, nous pouvons déterminer la taille d’un grand lieu à partir d’un petit plan en regardant l’échelle.

Leçon XXXII

Carte d’un département

S’il était possible pour notre oiseau, ou notre aviateur, volant encore plus haut dans les airs, de prendre une vue du département dans lequel vous vivez, ainsi que de votre ville, un plan de cette vue serait celui qui est donné dans ce qu’on appelle une carte.

Une carte montrerait les principaux éléments du département : — Des villes parsemées ici et là ; peut-être une rangée ou une chaîne de collines traversant le département, passant devant une ville après l’autre ; un grand cours d’eau, appelé fleuve, qui se dirige vers la mer, et de petits cours d’eau qui rejoignent le grand fleuve ; la mer d’un côté, peut-être, qui se mêle à la terre ici et là et forme de curieux motifs. Sur la carte d’un département, il n’y a pas de place pour marquer les rues et les bâtiments de chaque ville. En effet, la ville elle-même n’est marquée que par un point pour montrer où elle se trouve, et son nom est écrit près du point.

Les collines prennent beaucoup plus de place que les villes, car elles s’étendent généralement sur une grande partie du territoire. Elles sont marquées sur les cartes par des lignes ombragées, car lorsque le soleil brille sur un côté d’une colline, les autres côtés semblent sombres et ombragés. Les rivières sont marquées par une ligne ondulée ; épaisse, si la rivière est large ; fine si elle est étroite.

Si vous souhaitez dessiner une carte de votre propre département, vous devez d’abord établir une échelle, car votre carte doit montrer la taille de votre département. Chaque mesure de l’échelle correspondra peut-être à dix milles ; ainsi, si le département a trente milles de long et vingt de large, la carte aura trois mesures de long et deux de large.

Vous montrerez ensuite sur quelle partie de la surface de la terre se trouve votre département en inscrivant les parallèles et les méridiens. Si le 52e parallèle le traverse, vous savez qu’il se trouve à 52 degrés au nord de l’équateur ; si le 2e méridien le traverse, vous savez qu’il est à deux degrés à l’ouest de Greenwich.

Vous devez ensuite dessiner la forme de votre département aussi précisément que possible. La seule façon de connaître la forme est de la copier à partir d’une autre carte.

La ligne indiquant le nord du département doit être le haut de votre dessin ; le bas, le sud ; la main droite, l’est ; la main gauche, l’ouest. Les cartes sont toujours faites avec le nord en haut ; ainsi, lorsque vous regardez vers le nord ou le haut, vous avez l’est à votre droite et l’ouest à votre gauche. Le bas de la carte est le sud.

Peut-être qu’une chaîne de collines traverse le nord de votre département sur vingt miles, que vous marquerez par une ligne ombrée de deux mesures de long. Ensuite, il peut y avoir une petite rivière de huit miles et une longue rivière de trente miles, qui serpentent jusqu’à la mer. Celles-ci sont représentées sur la carte par des lignes ondulées de plusieurs mesures de long.

Viennent ensuite les points pour les villes. Elles sont placées au nord ou à l’ouest, selon leur position, et espacées d’une demi mesure ou d’une ou deux mesures selon qu’elles sont distantes de cinq, dix ou vingt milles les unes des autres. Il n’y a pas de place sur les petites cartes pour les petits villages.

Ensuite, inscrivez le nom des départements qui bordent votre département tout autour ou, s’il est bordé par la mer d’un côté, le nom de la mer.

En regardant la carte et l’échelle maintenant qu’elle est terminée, vous pouvez dire plusieurs choses sur votre propre département.

Vous voyez sa forme. Vous pouvez connaître sa taille et sa distance par rapport à l’équateur. Vous pouvez nommer les chaînes de montagnes et les rivières qui s’y trouvent, et dire où elles coulent et quelle est leur longueur. Vous pouvez également nommer toutes les villes et dire à quelle distance elles se trouvent les unes des autres, et dans quelle direction, nord ou ouest, un homme doit aller pour se rendre d’une ville à une autre. Tu peux aussi dire dans quel département tu entrerais si tu sortais du tien par le sud, l’est ou le nord.

Questions sur la leçon XXXII

  1. Comment peut-on connaître la taille d’un département à partir d’une carte ? – Grâce à l’échelle, qui montre qu’une mesure, peut-être un centimètre de long, représente dix ou vingt kilomètres.
  2. Comment peut-on connaître sa distance par rapport à l’équateur ? – Grâce au parallèle qui traverse le département ou qui en est proche. Le numéro du parallèle indique le nombre de degrés qui le sépare de l’équateur.
  3. Que nous apprend la carte sur l’aspect d’un département ? – La carte montre s’il est plat ou vallonné ; s’il a beaucoup de rivières ; si la mer baigne ses côtes.
  4. Que pouvons-nous apprendre sur les villes ? – Où elles sont situées dans le département, au nord, au sud ou à l’ouest, et quelle distance il faut parcourir pour aller de sa propre ville à une autre.
  5. La carte indique-t-elle dans quelle partie de la France se trouve notre département ? – Oui, elle indique les départements qui bordent le nôtre de tous côtés, ou, si la mer borde le département, le nom de la mer.

Leçon XXXIII

Comment les cartes sont faites

Il est assez facile de faire une carte dont on peut apprendre beaucoup de choses lorsqu’il y a une autre carte pour la copier ; mais la première carte d’un territoire, comment a-t-elle été faite ? Comment était-il possible de faire une carte d’une grande étendue de terre quand il n’est possible d’en voir qu’une petite partie à la fois ? Il existe encore des régions du monde dont on ne peut dire qu’elles sont « inexplorées », ce qui signifie que personne, dans aucun pays civilisé, n’y est allé ou ne sait à quoi ressemblent ces terres.

Vous avez déjà appris que des hommes courageux entreprennent constamment des voyages très dangereux pour découvrir ces régions inexplorées. Lorsqu’un voyageur a découvert et examiné un nouvel endroit, son premier soin est d’en faire une carte, à l’usage du reste du monde.

D’abord, il mesure soigneusement chaque kilomètre de terrain, mais selon une méthode que vous ne pouvez pas comprendre. Ensuite, il dessine la forme exacte à l’échelle. Puis il mesure et marque à sa juste place chaque colline, montagne, vallée, rivière, forêt, village – tout ce qu’il trouve sur cette terre nouvellement découverte. Mais comment peut-il savoir dans quelle partie du monde se trouve cette nouvelle terre ? Il est très important de le savoir, et il le découvre avant de commencer à mesurer ou à dessiner.

Les personnes qui ont étudié ces choses peuvent toujours savoir à quelle latitude elles se trouvent en observant le soleil et les étoiles. C’est-à-dire qu’elles peuvent apprendre exactement à quelle distance elles se trouvent de l’équateur. Plus étrange encore, elles peuvent connaître leur longitude, c’est-à-dire leur distance à l’ouest ou à l’est de Greenwich, à l’aide d’une montre ou d’un chronomètre que chaque navire transporte.

Maintenant, s’ils connaissent la distance exacte qui les sépare de Greenwich et de l’équateur, ils savent exactement où ils se trouvent sur la surface de la terre et peuvent placer leur nouvelle carte à la bonne place sur l’ancienne carte du monde. Quand vous serez un peu plus âgé, vous pourrez comprendre comment le capitaine d’un navire trouve sa latitude et sa longitude en pleine mer.

C’est de cette manière minutieuse, kilomètre par kilomètre, que la quasi-totalité de la surface de la terre a été mesurée et cartographiée. Une carte du monde, que vous pouvez acheter pour un penny, n’a pas été faite en une seule fois et par une seule personne. Il a fallu trois ou quatre cents ans pour la réaliser, et elle a été dessinée petit à petit, par l’un et l’autre, à mesure que chacun découvrait et cartographiait une nouvelle terre qui, avant son époque, était « inexplorée ». Quand nous pensons à cela, nous devrions être prêts à accorder une attention particulière à l’étude des cartes, dont la réalisation a coûté non seulement beaucoup de travail, mais aussi de nombreuses vies nobles.

Comme le monde est rond, la meilleure façon de faire une carte de l’ensemble du monde, avec toutes ses terres et ses eaux, est d’utiliser un globe rond, comme celui que nous voyons souvent. Un tel globe comporte l’équateur au milieu, les méridiens, qui vont du nord au sud et se rejoignent aux pôles, et les lignes parallèles autour de la terre, dans la même direction que l’équateur. Mais les cartes de n’importe quelle partie du monde sont toujours faites à plat.

Leçon XXXIV

La surface de la Terre (partie 1)

 Cette leçon et les suivantes doivent être lues avec une carte du monde.

 

Où que nous allions sur notre terre, nous nous trouvons sur l’une des deux choses suivantes : nous sommes soit sur la terre, soit sur l’eau. La surface de la terre est constituée de terre et d’eau. Nous disons la surface parce que c’est seulement de la surface ou de l’extérieur de cette énorme boule, notre monde, que nous parlons. Mais comment la terre et l’eau sont-elles divisées ? Est-ce que toute la terre est réunie à un endroit, et toute l’eau à un autre ? Et qu’est-ce qui occupe le plus de place, la terre ou l’eau ?

Regardez une carte du monde : il est fort probable qu’elle soit divisée en deux hémisphères : non pas nord et sud, comme nous l’avons dit, mais est et ouest. En d’autres termes, la terre est censée être divisée comme le serait une orange si on la coupait en son milieu, entre les deux extrémités aplaties, et qu’on étalait côte à côte les peaux extérieures de chaque moitié.

La première chose qui vous frappe est qu’il y a beaucoup plus d’eau que de terre ; qu’environ trois quarts de la surface de la terre sont couverts d’eau, alors qu’un quart seulement est constitué de terre. Vous vous attendiez peut-être à ce que la plus grande partie de la surface de la terre soit constituée de terre pour que les hommes y vivent et que les plantes dont ils ont besoin pour se nourrir y poussent. Un jour, vous comprendrez que les hommes ne pourraient pas vivre, ni les plantes pousser sur la terre, s’il n’y avait pas beaucoup plus d’eaux que de terres fertiles.

L’eau, vous le verrez, s’écoule dans la terre ici et là, et lui donne des formes très irrégulières. En effet, la forme de la terre dépend entièrement de l’eau qui la borde.

Dans l’hémisphère occidental, il y a une grande masse de terre, ou plutôt deux grandes masses réunies, qui ont la forme de deux gigots de mouton, et qu’on appelle l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud.

Dans la partie septentrionale, ou Amérique du Nord, il y a quatre grandes coupures sur le côté oriental, faites par la mer ; la masse de terre méridionale, ou Amérique du Sud, est presque ininterrompue. Les deux ensemble s’étendent sur une grande distance du nord au sud entre les pôles.

Il n’y a plus de blocs de terre dans l’hémisphère occidental, mais il y a beaucoup de petits morceaux éparpillés ici et là dans l’eau. Il y a beaucoup d’eau dans l’hémisphère occidental, beaucoup plus que dans l’hémisphère oriental.

Leçon XXXV

La surface de la Terre (partie 2)

Dans l’hémisphère oriental, la terre se situe principalement au nord de l’équateur ; la majeure partie de l’eau de cette division se trouve au sud de l’équateur. Au nord, il y a une grande masse de terre qui s’étend d’est en ouest et qui est brisée en de nombreux endroits par l’eau.

Ces masses qui sont reliées par une petite bande de terre étroite sont appelés « continents ». Un continent est la plus grande division de terre. Le continent de l’hémisphère occidental, qui est presque en deux parties distinctes, est l’Amérique, du Nord et du Sud.

La masse de terre qui s’étend d’est en ouest dans l’hémisphère oriental, bien qu’il ne s’agisse en réalité que d’un seul continent, porte deux noms et on parle généralement de deux continents. La plus grande partie à l’est est l’Asie, et la plus petite division à l’ouest est l’Europe. Les deux sont très découpées par l’eau, mais l’Europe plus que l’Asie.

Le continent relié à l’Asie par une petite bande de terre est l’Afrique, qui, comme l’Amérique du Sud, n’est pas très fragmentée par la mer.

Le continent situé au sud de l’équateur et entouré d’eau est l’Océanie ou l’Australie, et encore plus au sud, se trouve l’Antarctique.

Les plus petits morceaux de terre entourés d’eau ne sont pas appelés continents, mais îles. L’Australie est parfois appelée une île parce qu’elle est entourée d’eau.

La partie de la terre qui borde l’eau s’appelle la côte ou le littoral. Les continents dans lesquels l’eau se fraie un chemin en de nombreux endroits et sur une grande distance ont, comme on peut s’y attendre, le plus de côtes ou la ligne de côte la plus longue par rapport à leur taille.

Questions sur la leçon XXXV

  1. Qu’est-ce qu’un continent ? – La plus grande division de terre.
  2. Combien y a-t-il de continents ? – Six.
  3. Nommez-les. – Europe, Asie, Afrique, Amérique, Océanie et Antarctique.
  4. Qu’est-ce que la côte ? – La partie de la terre qui est baignée par la mer.

Questions sur la carte

  1. Quels continents se trouvent sur l’équateur ?
  2. Quels sont les deux continents situés au nord de l’équateur ?
  3. Quels sont les deux continents situés au sud de l’équateur ?
  4. Quel est le continent le plus long du nord au sud ?
  5. Nommez quatre continents de l’hémisphère oriental.
  6. Quel continent se trouve à l’est de l’Europe ?
  7. Quel continent se trouve à l’ouest de l’Europe ?
  8. Quel continent se trouve au sud de l’Europe ?
  9. Quel continent est complètement entouré d’eau ?
  10. Quel continent serait complètement entouré d’eau s’il n’y avait pas une petite bande de terre ?

Leçon XXXVI

Plaines et montagnes

Vous connaissez sans doute le plaisir de vous trouver au sommet d’une montagne ; le repos, après une longue ascension, lorsque vous regardez autour de vous et que vous voyez les villages parsemés que vous connaissez, tout petits dans le lointain ; puis gambader avec le vent frais qui souffle sur votre visage.

Tout le monde aime les montagnes ; et l’une des raisons pour lesquelles la France est un pays si agréable est qu’il y a de nombreuses montagnes éparpillées. Il ne s’agit pas souvent de montagnes isolées, mais de longues rangées, ou chaînes, comme on les appelle, qui traversent plusieurs départements.

Une vaste étendue de terrain plat, sans montagnes méritant d’être mentionnées, s’appelle une plaine.

Tout terrain qui s’élève est une colline ; mais si le terrain s’élève si haut qu’il faut à un homme plusieurs heures d’escalade pour en atteindre le sommet, on l’appelle une montagne. Il existe dans le monde des montagnes si hautes que leur sommet n’a jamais été atteint, et d’autres dont les flancs sont si abrupts qu’il est impossible de les gravir.

Les montagnes, comme les collines, ne sont pas souvent isolées ; elles forment soit des chaînes de montagnes, soit un groupe de plusieurs montagnes proches les unes des autres.

Entre deux ou trois montagnes, le terrain s’enfonce dans un creux ou une vallée.

Parfois, au fond d’une vallée montagneuse, se trouve un lac bleu, qui fait apparaître dans ses eaux le ciel et les nuages qui le surplombent, ainsi que les montagnes qui l’entourent. Peut-être y a-t-il de petites îles qui s’élèvent ici et là au-dessus de sa surface.

Parfois, deux ou trois chaînes de montagnes se côtoient, ou sont parallèles les unes aux autres. Dans ce cas, il y a des vallées, souvent larges de plusieurs kilomètres, entre les chaînes. La plupart des montagnes ont plusieurs sommets, souvent très éloignés les uns des autres, car une montagne est généralement une énorme masse de plusieurs kilomètres de circonférence à la base ou au pied et qui s’amincit en crêtes au sommet.

Après avoir atteint ce qui, d’en bas, ressemble au sommet d’une montagne, nous devrions, à certains endroits, nous retrouver dans un pays large et ouvert, comme une plaine, mais qui s’élève au-dessus du reste du terrain. Une grande étendue qui s’élève au-dessus du pays environnant, comme une table au-dessus d’un plancher, s’appelle un plateau. Les pays ou les régions comportant des chaînes ou des groupes de montagnes sont dits montagneux. Il est agréable de vivre parmi les montagnes, de contempler ce qui est grand et beau, bien au-delà de ce que les hommes peuvent créer. On apprend à connaître les grandes formes irrégulières si bien qu’on peut les voir les yeux fermés. On sait à quoi ressemblent les montagnes à n’importe quelle heure du jour ou par n’importe quel temps, car elles changent constamment. À un moment donné, elles sont tellement enveloppées de nuages que vous ne pouvez pas les voir. Puis, elles sont claires, lumineuses et proches, et enfin, elles semblent lointaines et couvertes d’une brume douce et violette. Et quel plaisir de faire de l’alpinisme – une activité difficile et souvent dangereuse, mais si agréable que les gens parcourent des centaines de kilomètres pour le plaisir de sentir l’air pur et froid de la montagne.

Bien que la chaleur puisse être insupportable à la base ou au pied d’une montagne, l’air devient de plus en plus froid à mesure que l’on s’élève. Au sommet, si la montagne est élevée, il n’y a rien d’autre que des neiges éternelles et de grands champs de glace dans les hautes vallées ; neige et glace qui ne dégèlent pas entièrement pendant les jours les plus chauds de l’été. En effet, près de l’équateur, où les basses terres sont toujours chaudes, le froid est aussi intense sur les sommets des hautes montagnes qu’aux pôles. Vous ne pouvez pas encore comprendre pourquoi, mais le fait est que si nous pouvions nous élever de deux ou trois miles dans l’air au-dessus de nos propres maisons, nous aurions un climat aussi froid que celui que l’on trouve dans les océans gelés. Les plus hautes montagnes du monde font entre huit et dix kilomètres de hauteur. Certaines montagnes françaises atteignent 4 kilomètres de haut. La plus haute est le Mont Blanc. La hauteur des montagnes est toujours mesurée à partir de la surface ou du niveau de la mer, car, lorsqu’elle est calme, la mer se maintient à peu près à la même hauteur partout dans le monde.

Questions sur la leçon XXXVI

  1. Qu’est-ce qu’une colline ? – Un terrain qui s’élève.
  2. Qu’est-ce qu’une montagne? – Une masse de terrain de plus de 600 mètres de hauteur.
  3. Qu’est-ce qu’une plaine ? – Une étendue de terrain plat.
  4. Qu’est-ce qu’un plateau ? – Une étendue de terre surélevée par rapport au pays qui l’entoure.
  5. Qu’est-ce qu’une vallée ? – Un terrain qui s’enfonce ou plonge sous le pays qui l’entoure.
  6. Nommez les parties d’une montagne. – La base ou le pied ; les flancs, les pics ; et le sommet ou point culminant.
  7. Comment les montagnes sont-elles généralement disposées ? – En chaînes ; ou en groupe.
  8. Qu’est-ce qu’une chaîne ? – Des montagnes qui se suivent en ligne.
  9. Qu’est-ce qu’un groupe ? – Plusieurs montagnes regroupées ensemble.

Leçon XXXVII

Rivières

Avez-vous déjà fait flotter un bateau en papier sur un cours d’eau ? Vous savez qu’il va vite ; non pas parce que le vent souffle, mais parce que l’eau l’emporte. Les eaux du ruisseau sont en mouvement, elles coulent. Ce que vous regardez en ce moment, vous ne le verrez plus jamais, bien que d’autres eaux arrivent et se hâtent après. Lorsque le rivage est atteint, les eaux se déversent dans la mer jour et nuit sans discontinuer.

Il est fort probable que le cours d’eau ne se jette pas dans la mer ; il se peut qu’il déverse ses eaux dans un autre fleuve plus important ; mais d’une manière ou d’une autre, il finit par se jeter dans la mer. Si vous vous tenez sur un pont qui enjambe un large fleuve et que vous regardez les eaux se précipiter, rapides et fortes, sans jamais s’arrêter, vous vous demandez d’où vient toute cette eau et pourquoi elle ne se vide jamais, alors que de si grandes quantités d’eau sont toujours déversées dans la mer. Comment cela se fait-il, comment un fleuve naît-il, comment grandit-il, comment bénit-il la terre qu’il traverse et la rend-elle fertile, sont des choses que vous comprendrez lorsque vous connaîtrez mieux la géographie. Pensez seulement à ceci maintenant : lorsque vous ne voyez aucune ligné ondulée sur la carte d’un pays, soyez désolé pour ses habitants, car ce n’est pas une terre de champs verts, d’arbres forestiers, de maïs ou de fruits.

Les rivières ont de petits commencements ; un petit ruisseau coule d’une source d’eau claire et fraîche qui jaillit du sol. Ensuite, d’autres petits ruisseaux, puis des ruisseaux plus importants, et enfin d’autres rivières le rejoignent, jusqu’à ce qu’il devienne un fleuve large et profond, sur lequel les bateaux peuvent naviguer. Où commence-t-il, et comment trouve-t-il un endroit où couler ? Il commence généralement sur un terrain élevé, souvent à flanc de montagne, mais pas toujours ; ce point de départ s’appelle sa source. L’eau courante creuse la terre et se fait ainsi une place ; plus il y a d’eau, plus ce canal est large, on l’appelle le lit du fleuve, parce que le fleuve s’y trouve. La terre de chaque côté de la rivière s’appelle une rive.

L’eau qui se répand sur une table trouve son chemin vers le sol ; c’est le propre de l’eau de descendre le plus bas possible. C’est pourquoi, les rivières se dirigent vers la partie la plus basse du pays qu’elles traversent. Lorsque vous voyez des lignes de rivière sur une carte, vous pouvez être sûr qu’il s’agit de la partie la plus basse du pays ; que la terre s’élève un peu, au moins, de chaque côté de la vallée de la rivière.

Parfois, la rivière arrive à un endroit creux dans sa vallée, beaucoup plus large qu’elle, et profond comme son propre lit. Elle remplit ce creux avec ses eaux et continue son chemin. C’est ainsi que se forment la plupart des lacs. Observez un lac sur une carte et vous verrez généralement qu’une rivière y entre à une extrémité et en ressort à l’extrémité la plus proche de la mer.

Les rivières qui se jettent dans des rivières plus importantes sont des affluents. L’embouchure d’un fleuve est l’endroit où son eau se jette dans la mer. Parfois, un grand fleuve, lorsqu’il se trouve près de la mer, se divise en plusieurs branches, et a alors plusieurs embouchures ; la terre entre ces branches s’appelle un delta.

Si un fleuve prend sa source dans un terrain bas et coule dans une plaine, ses eaux se déplacent lentement. Les rivières de montagne ont un courant rapide, leurs eaux coulent vite.

Questions sur la leçon XXXVII

  1. Qu’est-ce qu’un ruisseau ? – Une eau qui se déplace.
  2. Qu’est-ce qu’une rivière ? – Un grand ruisseau d’eau douce.
  3. Qu’est-ce que la source d’une rivière ? – Son commencement.
  4. Qu’est-ce que son embouchure ? – L’extrémité d’un fleuve, là où son eau se déverse dans la mer.
  5. Qu’est-ce que son lit ? – Le canal qui retient les eaux du fleuve.
  6. Que sont les rives ? – La terre qui borde une rivière de chaque côté.
  7. Qu’est-ce qu’une vallée fluviale ? – Le terrain bas au fond duquel coule la rivière.
  8. Que sont les affluents ? – Les rivières qui se jettent dans d’autres rivières et non directement dans la mer.
  9. Qu’est-ce qu’un lac ? – Une eau entourée de terre.
  10. Comment une rivière peut-elle former un lac ? – En remplissant un endroit creux dans son parcours.
  11. Qu’est-ce que le courant d’une rivière ? – Le mouvement de ses eaux, rapide ou lent.
  12. Qu’est-ce qu’un delta ? – Une terre qu’un fleuve a formée à son embouchure.

Leçon XXXVIII

Des pays

Nous sommes des Français ou des enfants français, parce que nos pères et mères et leurs pères et mères ont vécu et sont nés en France. La France est notre pays et les Français sont nos compatriotes. La plupart des Français sont fiers de leur pays et l’aiment beaucoup. Lorsqu’ils se rendent dans des pays étrangers, ils aiment que tout le monde sache qu’ils sont français. Les habitants des autres pays ont le même sentiment à l’égard de leur pays natal : chacun pense que son propre pays est le meilleur et le plus agréable.

Certains continents contiennent de nombreux pays. Les terres ou les eaux qui bordent un pays tout autour sont appelées frontières, parce qu’elles le délimitent ou le limitent ; tout comme les murs du jardin qui l’entourent délimitent ou ferment une maison. Parfois une chaîne de montagnes, parfois un cours d’eau, séparent un pays d’un autre ; mais souvent il n’y a pas de marque de ce genre pour indiquer la ligne de démarcation.

Les habitants d’un même pays parlent généralement la même langue. Nous pouvons comprendre la conversation des habitants de n’importe quelle région de France. Bien que les gens de certaines régions aient des mots étranges ou un accent diffèrent, ils parlent tous la langue française.

Le français est également parlé dans les pays au nord et est de la France, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et, en fait, dans de nombreuses parties du monde, dans les DROM-COM, des territoires de la République française éloignés de la France métropolitaine située sur le continent européen : la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion, Mayotte, la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Saint-Martin et Saint-Barthélémy. On parle également français dans d’autres parties du monde : au Québec en Amérique du nord et dans certains pays d’Afrique (Cameroun, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Madagascar…).

Si nous traversions la Manche, nous arriverions dans un autre pays qui n’appartient pas à la France ; et au début, il semblerait étrange d’entendre les petits enfants parler dans une langue qui nous est tout à fait étrangère.

Les habitants d’un même pays sont généralement régis par les mêmes lois et ont le même roi, la même reine ou le même gouvernement.

Un pays qui a un président ou une présidente et un gouvernement choisi par le peuple s’appelle une République. Un pays qui a un roi ou une reine s’appelle un royaume. Si un royaume est très grand, on l’appelle parfois un empire.

Les habitants d’un pays sont généralement connus pour certaines qualités particulières. Un pays sera célèbre pour sa propreté ; un autre, pour son industrie ; un autre pour son intelligence et son esprit. Les Français sont généralement considérés comme inventifs, minutieux et doués dans les domaines artistiques, artisanales, littéraires et scientifiques. Ils aiment les belles choses, le luxe et l’élégance et par rapport à cela, ont développé beaucoup de créativité et savoirs-faire.

De plus, les habitants de chaque pays ont leurs propres coutumes ; façons de s’habiller, de manger, de cuisiner, etc. Les habitudes d’un pays dépendent en grande partie de sa distance par rapport à l’équateur. Les gens ne portent pas les mêmes vêtements ou ne mangent pas la même sorte de nourriture dans un pays chaud que dans un pays froid.

Certains pays sont plus civilisés que d’autres. Autrement dit, les gens savent mieux ce qui est bien et ce qui est mal ; ils se comportent mieux ; envoient leurs enfants à l’école et sont donc mieux éduqués ; et savent faire leur travail d’une meilleure façon. Ils se soucient aussi davantage des livres et de la lecture, et sont plus gentils dans leurs manières les uns envers les autres ; c’est du moins le cas dans les pays chrétiens.

La plupart des pays sont divisés en plusieurs parties plus petites ; en France, ces parties sont appelées départements.

Il y a toujours des villes dans un pays, qu’elles soient nombreuses ou peu nombreuses. Si le pays est riche et civilisé, comme notre propre France, il possède un grand nombre de grandes villes. Si c’est un pays sauvage et désertique, la carte ne montrera que quelques villes éparpillées ici et là.

La plupart des villes ont plusieurs rues avec des maisons et des magasins. Elles ont des églises et des écoles, des usines et des marchés. Les grandes villes ont de très nombreuses rues et de nombreuses personnes qui y vivent. La plus belle et la plus belle ville d’un pays est généralement la capitale ou le chef-lieu. Elle possède de larges rues, souvent bondées de carrosses, de beaux bâtiments, de belles boutiques et des gens riches qui vivent dans la ville ou à proximité. Il y a généralement un palais pour le roi ou le président dans ou près de la capitale du pays.

Les villes situées au bord de la mer, là où l’eau touche la terre, sont souvent très animées. Ce sont des ports maritimes, où de nombreux navires vont et viennent ou se reposent dans le port. Le port est le nom donné à une petite crique où les navires peuvent se mettre à l’abri des tempêtes de la haute mer.

L’armée d’un pays désigne les soldats qui sont prêts à se battre si ce pays entre en guerre contre un autre.

La marine désigne les navires remplis de combattants, utilisés lorsque les batailles se déroulent sur la mer.

L’armée de l’air désigne les avions et les aviateurs qui se battent dans les airs.

Questions sur la leçon XXXVIII

  1. Qu’entend-on généralement par pays ? – Une portion de terre où les gens parlent la même langue et sont gouvernés par les mêmes lois.
  2. Quelles sont les frontières d’un pays ? – Les terres ou les eaux qui le bordent tout autour.
  3. Qu’est-ce qu’un royaume ? – Le ou les pays gouvernés par un roi.
  4. Qu’est-ce qu’une république ? – Un pays dirigé par un président et un gouvernement choisis par le peuple.
  5. Qu’est-ce qu’une capitale ? – Généralement la plus grande et la plus belle ville d’un pays.
  6. Qu’est-ce qu’un port maritime ? – Une ville sur la côte vers laquelle les navires vont et viennent.
  7. Qu’est-ce qu’un port ? – Une entrée de mer qui offre un abri aux navires.
  8. Qu’est-ce qu’une armée ? – Les soldats d’un pays.
  9. Qu’est-ce qu’une marine ? – Les navires de guerre d’un pays.

Leçon XXXIX

Les eaux de la terre (partie 1)

Les gens qui vivent dans les terres connaissent peu la mer, comparés aux hommes qui partent en mer à bord de navires et s’occupent de leurs affaires dans les grands fonds. Pourtant, ceux qui sont allés au bord de la mer en savent quelque chose. Ils ont senti la délicieuse brise qui vient de l’eau : un vent fort, parfois, qui fait tomber les chapeaux, fait voler les cheveux et entraîne tout le monde. Quelles vagues il y a avec un tel vent ! Assez hautes parfois pour balayer la jetée. De grandes vagues grises, qui montent de plus en plus haut jusqu’à ce que chaque longue houle se brise en écume au sommet ; et alors, comme des chevaux blancs, elles arrivent au galop sur le rivage ! Et comme la mer change de couleur ! Elle est tantôt bleue, tantôt d’un beau vert clair, tacheté d’écume blanche, tantôt d’un gris terne et triste.

Elle n’est jamais immobile, elle est toujours en mouvement, elle change toujours, elle émet toujours un son. Le moindre souffle de vent fait onduler les eaux ; et, vent ou non, chaque jour, vague après vague, la mer s’approche de la terre. Puis, comme si elle avait peur des gens de la terre, elle se retire loin, laissant les sables humides et brillants là où elle est passée. À peine est-elle sortie qu’elle revient, mais elle ne revient que pour se retirer à nouveau.

Ce changement se produit continuellement, deux fois par jour, et est connu sous le nom de marée montante et descendante, ou flux et reflux, de la marée.

Lorsque la marée descend, c’est le meilleur moment pour chasser les trésors du bord de mer : de beaux coquillages et de curieuses algues, d’étranges étoiles de mer et d’amusants petits crabes. Mais les bateaux de pêche ramènent de meilleurs trésors que ceux-ci : de grandes cargaisons de harengs, de maquereaux ou d’autres poissons sains.

Et puis, qui ne connaît pas le plaisir de se baigner, de se balancer dans l’eau fraîche par une journée chaude ? Mais comme l’eau qui entre dans notre bouche est salée et amère !

Ainsi, même les habitants de la terre connaissent bien la mer. Ils savent à quoi elle ressemble, s’étendant au loin jusqu’à ce qu’elle semble toucher le ciel en un demi-cercle. Ils ont vu les navires aller et venir sur elle, tantôt s’enfonçant, tantôt s’élevant au-dessus du demi-cercle de l’horizon. Ils savent que ses eaux sont salées et amères. Que les brises de la mer apportent la santé à la terre. Que les eaux ne sont jamais en repos, mais que le vent les fait onduler ou les transforme en vagues de tempête, et qu’elles sont toujours en mouvement avec la marée. Que de nombreux poissons vivent dans les eaux, certains avec une coquille pour maison, et d’autres seulement couverts d’écailles brillantes. Que des plantes curieuses, que nous appelons algues, poussent dans la mer, et que sa couleur change plusieurs fois par jour.

Leçon XL

Les eaux de la terre (partie 2)

Mais pensez à ce que ce serait de traverser le grand océan dans un de ces navires que nous voyons disparaître sous l’horizon. L’océan est le nom donné aux eaux puissantes qui recouvrent une si grande partie de la surface de la terre. Imaginez que vous naviguez, jour après jour, semaine après semaine, sans jamais voir de terre, sans rien d’autre que les vastes étendues d’eau. Ce n’est pas un demi-cercle, mais le cercle entier de l’horizon qui vous entoure partout, car rien ne vient interrompre la vue. Où que vous regardiez, l’eau et le ciel semblent se rejoindre au loin.

Le matin, vous voyez le soleil se lever, semble-t-il, de la mer à l’est, et vous pouvez facilement le regarder toute la journée jusqu’à ce qu’il semble s’enfoncer à nouveau dans la mer à l’ouest.

De temps en temps, un autre navire croise votre chemin.

C’est triste pour tous ceux qui sont à bord quand une terrible tempête se lève ! Lorsque les grandes vagues dépassent les mâts du navire, qu’elles balaient ses ponts, qu’elles le font tanguer et qu’elles le remplissent d’eau, jusqu’à ce qu’il finisse par couler.

Si un navire sombre au fond de l’océan, il n’y a aucun espoir de le remonter. Il descendra, descendra, jusqu’à une plus grande profondeur dans l’eau que vous ne pouvez l’imaginer avant que le fond ne soit atteint.

Pensez à la plus longue marche que vous êtes encore capable de faire, disons cinq ou six miles. Imaginez que cette longue marche s’incline, de sorte que vous puissiez descendre tout droit, comme une mouche descendrait le long d’un mur. Le fond ou le lit de l’océan se trouve à une telle distance, tout droit vers le bas.

Ce lit de l’océan n’est pas plat, comme le plancher d’une pièce ; il s’élève dans les endroits élevés et s’enfonce dans les endroits bas, comme le fait la surface de la terre.

En effet, beaucoup de ces hauts lieux du lit de l’océan s’élèvent à une hauteur de plus de cinq ou six milles, et peuvent être vus au-dessus de l’eau lorsqu’ils forment des îles. Parfois, ces îles ne sont que des rochers nus, mais parfois des arbres et des plantes poussent, et des gens vivent sur ces îles.

Les terres qui s’étendent dans le grand océan le divisent en parties distinctes, et chacune de ces divisions est un peu différente des autres et porte un nom qui lui est propre. C’est ainsi qu’il y a cinq océans, mais leurs eaux s’unissent pour former un seul grand océan, comme vous pourrez le voir sur une carte ou un globe.

Questions sur la leçon XL

  1. Qu’est-ce qu’un océan ? – L’océan est le nom des grandes eaux de la terre.
  2. Combien y a-t-il d’océans ? – Cinq.
  3. Comment cela ? – Le grand océan a cinq parties avec des noms différents.
  4. Nommez les cinq océans. – Le Pacifique, l’Atlantique, l’Indien, l’Arctique et l’Antarctique.

Leçon XLI

Les océans et leurs parties

Les eaux océaniques qui se trouvent près de chacun des pôles sont gelées à une grande profondeur. Même pendant les longues journées d’été de ces régions, lorsque le soleil ne se couche pas pendant des mois, il ne parvient pas à faire fondre la glace profonde de ces océans gelés.

Bien que la glace ne soit jamais vraiment dégelée, le soleil est assez fort pour la faire craquer ici et là avec un bruit semblable à celui du tonnerre. Les grandes masses de glace, les icebergs ou les montagnes de glace, qui se détachent de cette façon, flottent partout où elles peuvent trouver de la place. Certaines d’entre elles se dirigent vers le nord ou le sud, en direction de l’équateur, et les équipages des navires sont parfois surpris de voir un énorme iceberg bleu flotter vers eux dans des régions plutôt chaudes. Dans les régions polaires, des multitudes de ces montagnes de glace se détachent en été et se heurtent les unes aux autres de temps à autre avec un fracas énorme.

On pourrait croire qu’aucun navire ne s’aventurerait dans ces mers terribles ; pourtant, chaque année, des navires remplis d’hommes courageux partent explorer les océans Arctique et Antarctique.

L’Arctique est l’océan autour du pôle Nord. L’océan qui entoure la terre au pôle Sud est l’Antarctique, et il est encore plus morne que l’Arctique, car il est plus éloigné des terres habitées. Le mot Antarctique signifie « opposé à » l’Arctique.

La grande baleine aime élever ses petits dans ces mers solitaires.

Le plus grand des océans est le Pacifique. Il occupe plus d’espace que tous les pays de la terre réunis.

Il s’étend au sud jusqu’à l’Antarctique, et les eaux de ces deux océans ne sont séparées d’aucune façon. Il est presque séparé de l’Arctique par les terres septentrionales de l’Asie et de l’Amérique, mais il existe un étroit passage d’eau qui relie les deux océans. Un tel passage étroit d’eau rejoignant deux parties plus grandes s’appelle un détroit.

Les parties élevées du fond de l’océan s’élèvent au-dessus de l’eau en de nombreux endroits du Pacifique. On les appelle des îles. Une île est simplement un morceau de terre entouré d’eau. Sur la carte, tu trouveras de nombreuses îles dispersées dans l’océan Pacifique. Elles sont généralement petites et se trouvent en groupes, c’est-à-dire que plusieurs d’entre elles sont regroupées.

Cet océan ne pénètre dans les terres qu’à un seul endroit sur la côte américaine, par une ouverture longue et étroite appelée golfe.

Il a fait cinq grandes ouvertures sur le côté oriental de l’Asie, et chacune de ces ouvertures est séparée du reste des eaux océaniques par une chaîne d’îles.

Les parties de l’océan qui s’étendent de cette manière dans les grandes courbes de la terre sont appelées des mers, et le Pacifique a cinq mers à l’est de l’Asie.

L’océan Atlantique est beaucoup plus petit que le Pacifique, mais il est plus important pour nous. Les navires anglais vont et viennent continuellement sur cet océan et ne peuvent accéder aux autres océans qu’après avoir traversé l’Atlantique.

Bien qu’il ne comporte pas beaucoup d’îles océaniques, l’Atlantique possède de nombreuses grandes îles situées au large des continents. Il possède également de nombreuses mers intérieures, c’est-à-dire des mers qui sont presque entourées de terre, et non pas seulement enfermées par une chaîne d’îles. Certaines de ces mers ne sont reliées à l’océan que par des détroits étroits, d’autres par de larges passages d’eau appelés canaux.

Parfois, l’océan pénètre dans les terres par une large ouverture qui n’est fermée d’aucune façon ; une telle ouverture est appelée baie.

L’océan Indien, qui se trouve au sud de l’Asie, est le plus chaud des océans.

Questions sur la leçon XLI

  1. Qu’est-ce qu’une mer ? – Une partie de l’océan située dans de grandes courbes de la terre, ou presque entourée de terre.
  2. Qu’est-ce qu’un golfe ? – Une ouverture dans la terre, généralement longue et étroite.
  3. Qu’est-ce qu’un détroit ? – Un passage étroit d’eau, reliant deux parties plus grandes.
  4. Qu’est-ce qu’un canal ? – Un passage d’eau généralement plus long et plus large qu’un détroit.
  5. Qu’est-ce qu’une baie ? – Une ouverture dans la terre, généralement large.
  6. Qu’est-ce qu’une île ? – Une terre entourée d’eau.
  7. Qu’est-ce qu’un groupe d’îles ? – Plusieurs îles situées à proximité les unes des autres.
  8. Qu’est-ce qu’une péninsule ? – Une terre que la mer entoure presque entièrement.
  9. Qu’est-ce qu’un isthme ? – L’étroit col de terre qui relie parfois une péninsule au continent.
  10. Qu’est-ce qu’un cap ? – Un petit morceau de terre qui s’avance dans la mer.
  11. Sous quels autres noms un tel point de terre est-il connu ? – Bec, point, avancée ; une haute falaise qui s’avance dans la mer est appelée tête ou promontoire.

Questions sur la carte

  1. Entre quels continents se situe le Pacifique ?
  2. L’Atlantique ?
  3. L’océan Indien ?
  4. Quels continents ont un littoral qui touche l’océan Arctique ?
  5. Nommez les cinq mers à l’est de l’Asie.
  6. Quel détroit relie les océans Pacifique et Arctique ?
  7. Nommez le golfe à l’ouest de l’Amérique.
  8. Nommez une grande baie à l’ouest de l’Europe.
  9. Nommez trois grandes îles de la mer Méditerranée.
  10. Quel canal se situe entre l’Angleterre et la France ?
  11. Comment s’appelle la partie la plus étroite de ce canal ?
  12. Nommez quatre grandes péninsules qui font partie du continent européen ?
  13. Quel isthme relie l’Afrique à l’Asie ?
  14. Nommez le cap le plus au nord de l’Europe.
  15. Le plus au sud.