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Cette semaine, nous vous parlerons de l’apprentissage de la lecture à nos enfants, cette tâche si intimidante mais ô combien si importante. Aucune matière n’est à la fois aussi excitante et anxiogène pour le parent-enseignant qui se lance dans l’enseignement de cette compétence fondamentale. Il y a un mythe qui circule à l’effet que Mason ne proposait que la méthode globale, c’est-à-dire de voir un mot, d’en prendre une photo mentale et de l’apprendre sans le décortiquer en sons et lettres. Nous espérons que vous pourrez voir, dans notre épisode, la beauté et la complémentarité de chaque aspect des pratiques que Mason a mises en place pour optimiser et faciliter l’apprentissage de la lecture. Sa méthode est beaucoup plus complète que la méthode globale. Elle mérite un nom à elle seule: la méthode Mason. Bonne écoute!

Apprendre à lire est une tâche difficile– Dans l’ensemble de l’éducation, il n’y a probablement pas de tâche plus difficile et plus repoussante que celle présentée à chaque enfant: le défi d’apprendre à lire. Lorsqu’un homme adulte fait un effort héroïque pour remédier à son ignorance honteuse, nous nous rendons compte du travail ardu que cela représente, mais nous oublions combien il est contre-nature pour un petit enfant de s’occuper de hiéroglyphes mornes, tous si terriblement semblables, quand le monde est plein d’objets intéressants qu’il est désireux de connaître. Toutefois, nous ne pouvons pas excuser notre Tommy lunatique et ce ne serait d’ailleurs pas dans son intérêt que nous le fassions. Il est tout à fait nécessaire qu’il sache lire et non seulement cela, la discipline de la tâche est tout à fait saine pour le petit homme. Néanmoins, nous devons reconnaître qu’apprendre à lire est un travail difficile pour beaucoup d’enfants. Faisons ce que nous pouvons pour rendre la tâche facile et attrayante. 

Mason, C. Home Education, p.214

Quand devrait-il commencer? Chaque fois que sa boîte de lettres commence à l’intéresser. Le bébé de deux ans pourra souvent nommer une demi-douzaine de lettres; et rien ne s’y oppose tant que trouver et nommer des lettres demeure un jeu pour lui. Mais il ne faut pas le presser, le contraindre à exhiber ce qu’il connaît, le forcer à trouver des lettres quand son cœur n’y est pas. 

Mason, C. Home Education, p.201-202

Ces symboles devraient être intéressants .––L’enfant porte attention aux choses et non aux mots. Son pouvoir analytique n’est pas encore développé mais sa faculté d’observation est extrêmement vive et perspicace. Rien n’est trop petit pour lui: il est capable de regarder attentivement l’oeil d’une mouche. Rien n’est trop complexe à ses yeux, il se délecte de puzzles. Mais la chose qu’il apprend à connaître en la regardant est une chose qui l’intéresse. Nous avons ici la clé de la lecture. On ne devrait lui présenter aucune combinaison de lettres dénuée de sens, pas de cla, cle, cli, clo, clu, pas de ath, eth, ith, oth, uth. On devrait lui donner de vrais mots qui signifient quelque chose d’intéressant pour lui dès le début. 

Mason, C. Home Education, p.216

Habituez-le dès le début à fermer les yeux et à épeler le mot qu’il a créé. C’est important. Lire n’est pas épeler, et il n’est pas non plus nécessaire d’épeler pour bien lire; mais l’enfant qui saura bien écrire est l’enfant dont l’œil est assez rapide pour comprendre les lettres qui composent le mot alors qu’il est en train de le lire, et c’est une habitude à acquérir dès le début: habituez-le à voir les lettres dans le mot, et il le fera sans effort.

Mason, C. Home Education, p.203 

En anglais, si les mots étaient toujours écrits sur un même modèle donné, si la même lettre représentait toujours les mêmes sons, apprendre à lire serait facile, car l’enfant acquerrait rapidement les quelques éléments dont tous les mots seraient composés, dans ce cas. Mais beaucoup de nos mots anglais sont, chacun, une loi en eux-mêmes: il n’y a rien à faire, l’enfant doit apprendre à les reconnaître de vue. 

Mason, C. Home Education, p.203 

Il est facile de lire « robin redbreast » ou « buttercups and daisies. » Le nombre de lettres d’un mot n’a pas d’importance, car ces mots véhiculent des idées si intéressantes qu’il est facile pour l’enfant de fixer son attention et d’associer le mot à ce qu’il représente. Une fois que l’enfant aura fait le lien entre le mot imprimé et l’idée qu’il transmet, il sera plus facile pour lui d’utiliser ce qu’il sait des sons des lettres pour créer d’autres mots similaires en s’appuyant sur ce mot. Par exemple, une fois qu’il connaît le mot « butter », il lui est facile de changer le B en un M pour faire le mot « mutter ». (vol.1, p. 216)

Mason, C. Home Education, p.216

LIENS

Pour lire la section du premier volume de Charlotte Mason (Home Education) se rapportant à la lecture, cliquez ici.

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