Principe 1:
(Premier des vingt principes de Charlotte Mason)
« Les enfants naissent en étant des personnes entières; ils ne sont pas des pages blanches ou des huîtres embryonnaires ayant le potentiel de devenir des personnes. Ils le sont déjà. »
Aujourd’hui, nous plongeons dans le vif du sujet: les vingt principes que Charlotte a écrits pour résumer et codifier sa pédagogie. C’est un peu comme son sceau d’approbation pour les pratiques qu’on met en place. Nous voulons, dans un premier temps, parler plus en détails du premier principe parce qu’il est la base de tous les autres et qu’en l’établissant fermement, tout le reste fera plus de sens et sera solidement ancré dans sa pédagogie.
CITATIONS
« Les bébés ne sont même plus des miracles, ailleurs que dans les yeux de leurs parents et frères et sœurs. Les enfants s’extasient dans la complétude et perfection de leur petit frère: ses orteils et doigts, ses oreilles et toute autre petite partie parfaite de son corps. […] Ses parents savent ce qu’il pourrait devenir, et cela leur donne espoir qu’il pourra un jour faire avancer le monde. Mais, pour l’heure actuelle, il a besoin de nourriture, de sommeil, d’un abri et de beaucoup d’amour. […] Mais est-ce que le bébé est autre chose qu’une « huître géante »? C’est la question que nous posons et par le passé, des éducateurs ont été enclin de dire que ‘non, le bébé n’est qu’un énorme huître’. Leur impression est qu’en pressant ici, qu’en tirant là, qu’en comprimant quelque chose quelque part d’autre, ils fabriqueront une personne selon le patron qu’ils avaient en tête. »
Mason, C., Towards a Philosophy of Education. p. 33-45, TDLR
« L’autre façon de voir est que le corps du nourrisson est la monture d’un bijou d’une telle valeur que si l’on plaçait l’enfant d’un côté de la balance et le monde entier sur l’autre, l’enfant serait plus lourd que le monde. »
Mason, C., Towards a Philosophy of Education. p. 33-45, TDLR
« En fait, nous ne réalisons pas ce que sont les enfants. On les sous-estime. Selon les Écritures, nous les méprisons, et ce, même avec les meilleures intentions du monde. Le problème est que nous méprenons leur corps physiques sous-développés et leur manque de connaissances à propos des relations entre les choses avec un manque de pouvoir spirituel. Mais il est probablement plus juste de dire que l’intellect n’est jamais aussi vif, la sensibilité morale jamais aussi forte, la perception spirituelle aussi aiguë que pendant l’enfance, ces jours que nous regardons avec un sourire bon, mais condescendant. »
Mason, C., Parents and children, p. 260, TDLR
« Un enfant est une personne complète ayant tout son potentiel en lui, présent même en ce moment précis. Son potentiel ne lui est pas enseigné après des années d’efforts de la part de ses enseignants. »
Mason, C., Parents and Children, p.260, TDLR
« Car en effet, l’enfant est un être humain, immature, certes, mais peut-être, même, l’être humain à son meilleur. Qui, parmi nous, adultes, a les dons de voir, de savoir, de comprendre, d’imaginer et les capacités d’aimer, de donner, de croire comme un jeune enfant? Notre plus grande louange pour les meilleurs d’entre nous est de dire qu’ils sont aussi frais et passionnés que les enfants le sont pour ce qui les intéresse et les passionne. »
Mason, C., Parents and Children, p.205, TDLR
LIENS
Article de Brandi Vencel sur le premier principe de Charlotte Mason, plus spécifiquement sur la différence entre personne et individu.
Pour l’ensemble des épisodes, nous tenons à remercier les animatrices du podcast anglophone A Delectable Education, Emily, Liz et Nicole, qui nous ont généreusement permis de les copier!