Par M. P.
The Parents’ Review, Volume 6, 1895-1896, p. 110-117

Un excellent article est paru il y a quelque temps, dans la Parents’ Review, sur l’importance de l’imagination dans l’enseignement. C’est un sujet très intéressant, car, à la réflexion, on serait enclin à contester qu’un bon enseignement de la géographie ou de l’histoire ne saurait être possible sans un fort pouvoir d’imagination. Pour enseigner la géographie, par exemple, il est possible de remplir la tête d’un élève d’un certain nombre de mots et de chiffres, qui doivent être reproduits, lors d’un examen, par un pur effort de mémoire. Ceci étant fait, l’élève est censé avoir maîtrisé une branche du sujet, et son esprit est décidément plus riche, possédant mentalement une grande étendue de pays. Mais ce n’est pas du tout le cas. Son esprit est en possession de deux pages d’un livre de géographie et de certains contours sur une carte – et c’est ce qu’on appelle la géographie.

Pour prendre un exemple : on pose la question, quel est le système montagneux de l’Angleterre ? Réponse : il se compose de la chaîne Pennine, du groupe Cumbrian et du système Dévonien. Très bien. Pointez-les sur la carte. Réponse : ils sont là. Question : quel est le plus haut sommet d’Angleterre ? Réponse : Scafell, 3 229 pieds [environ 984 m]. Que peut-on dire contre cela ? Ce sont des informations pures et solides. Pas besoin de faire preuve d’imagination. Ce sont des faits. Exactement. Mais la différence de capacité à appréhender un fait est infinie. Vous ne pouvez pas amener ces montagnes physiquement devant votre élève, et donc, pour les imprimer dans son esprit, vous devez lui donner une image mentale. Tout d’abord, vous devez vérifier si vos élèves ont déjà quitté une ville et s’ils ont déjà vu de grandes hauteurs. Mesurer un pied à partir du sol, et demander ensuite à vos élèves d’en imaginer trois mille, transmettrait une notion très vague de quelque chose de haut. Mais peuvent-ils imaginer la largeur et la consistance en même temps ? Vous devez mettre une image dans leur esprit si vous voulez que la montagne devienne réelle. Pour y parvenir sans le pinceau de l’artiste, le plus simple est parfois de mettre, au premier plan, un personnage de leur âge. Laissez ensuite ce héros se préparer à une excursion. Décrivez le départ dans la fraîcheur de l’aube, avant le lever du soleil, la rosée sur l’herbe et les marguerites, la brume qui cache le lointain, la fraîcheur du matin et le travailleur qui part sur la même route vers ses occupations. Est-ce une ville industrielle qui se trouve à votre droite ? Les ruisseaux sont-ils noirs de teinture ? Les cheminées sont-elles sales et fréquentes ? Voyez, vous vous élevez plus haut. Le sol est-il blanc avec de la craie qui éblouit les yeux, ou scintillant avec des cristaux, ou sombre et lourd avec du granit ? Y a-t-il des moutons qui paissent ? Est-ce une région minière ? Pouvez-vous voir les anciens puits d’aération ? Vous remarquez que l’ajonc et la bruyère prennent la place d’autres fleurs plus bas. Vous montez plus haut, et les sapins sont noirs au loin. Il y a des mares solitaires étincelantes et d’horribles précipices. Plus haut encore, plus haut que de nombreux clochers d’église empilés les uns sur les autres, comme le dit le vieux conte de fées, puis vous entrez dans les brumes et errez parmi les rochers. Qui a disputé ces hauteurs il y a longtemps ? Quels peuples se sont battus sur ces chemins où ne passent plus que des bergers ? Quels loups rôdaient là où seuls les lapins gambadent aujourd’hui ?

Pouvez-vous imiter le langage des habitants de ces rochers ? Voyez leurs chaumières, partagez leur repas grossier, et voyez comment ils vivent. Entendez parler des tempêtes et des neiges de l’hiver, des dangers de la brume nocturne. Puis, enfin, debout sur le sommet, dites quels comtés vous voyez au-dessous de vous, et ce que la vaste ruche humaine fait de tous les côtés. Maintenant, dites-nous le nom de la grande montagne et des hauteurs qui l’entourent ; dites combien de pieds vous vous tenez au-dessus de la mer, qui scintille au-delà. Alors, votre groupe ou votre chaîne de montagnes est certainement bien plus intallé dans la mémoire et les connaissances de votre élève que s’il avait écrit les noms et les chiffres dix fois. Un peu de son histoire, une vieille légende qui lui est liée, triplera l’intérêt et aidera la mémoire.

Nous parlons avec émotion, ayant souffert aux mains de nombreux géographes, la moindre de ces souffrances n’étant pas d’apprendre par cœur toutes les montagnes et tous les fleuves d’Allemagne à partir d’un manuscrit dicté en allemand.

Ce qui est fait pour la géographie anglaise peut être fait pour l’Égypte, le Japon ou le Mexique. De très bonnes cartes et des images d’un pays, et une conférence animée dans la salle de classe pendant une heure, produiraient de bien meilleurs fruits que l’apprentissage de noms et de chiffres pendant cette même heure.

Quiconque a vu la joie d’un garçon devant un livre de voyages et d’aventures ne peut douter que ce livre contient des points qui l’attirent – et, pris dans son ensemble, le livre est largement géographique, et souvent, de nos jours, remarquablement instructif. Étant donné une certaine étendue de pays, l’auteur l’a peuplée d’habitants probables, qui ont des aventures possibles, avec des animaux existant réellement, et qui découvrent des fruits et des produits, des sports et des dangers, qui existent réellement.

Il est merveilleux de voir combien l’enseignant, en consultant des livres de référence, des cartes et des gravures, peut construire une image à mettre sous les yeux de l’élève. Quel enfant ne haïrait pas les montagnes du Taunus et la Schwarzwald tant qu’elles n’existeraient que dans un livre de dictées allemand ? Mais oh, quel plaisir lorsqu’elles surgissent dans les vieux contes dans toute leur grandeur de rochers et de forêts, de sapins et de pins, de légendes et de chansons ! Quelle différence entre le simple fait que les habitants excellent dans la sculpture sur bois et la fabrication de jouets, et une image de la vieille cuisine allemande le soir, avec la famille réunie autour du grand poêle, chacun occupé avec un jouet à découper, ou un animal merveilleux à façonner, ou un beau coffret à créer à partir d’un bloc de bois !

On pourrait objecter qu’un tel enseignement implique un travail immense pour l’enseignant. Pas du tout : seulement un travail d’une autre nature. Au lieu de passer en revue cette page de géographie encore et encore, d’insister sur une récitation textuelle, ou sur un résumé écrit de tous ces faits principaux, ad nauseam, cela signifie plutôt : maîtriser le sujet jusqu’à ce que vous ressentiez un intérêt enthousiaste pour « tout cela ». Laissez votre imagination se délecter des faits réels, c’est-à-dire, ne mettez pas une carrière d’ardoise sur les collines de craie, mais habillez ces faits bruts avec des éléments d’intérêt réel, qui se dégagent souvent naturellement du sujet, et vous vous étonnerez de votre propre plaisir, et votre enthousiasme gagnera votre auditoire ; car les enfants sont généralement des auditeurs merveilleusement sympathiques. Si votre sujet vous fatigue, et échappe à votre vision, ils le trouveront fatigant aussi. Dans l’enseignement de l’Histoire, l’imagination est vraiment indispensable.

Y a-t-il une période depuis la création du monde qui n’ait pas eu ses grands personnages, ses hauts faits et ses histoires pathétiques ? Nous ne pouvons pas tout chroniquer. Mais de toutes les inventions horribles et instructives (à l’exception des livres de référence), les plus horribles sont les soi-disant « histoires », qui sont des listes de rois, de batailles et de dates, avec ici et là une note, telle que « l’imprimerie a été inventée après Jésus-Christ », « Mahomet a prospéré » ou « les selles ont été utilisées pour la première fois ». Il s’agit simplement de tuer des siècles, et d’ériger au-dessus d’eux des tombeaux d’ennui.

Pas étonnant que les gens disent, « oh, l’Histoire est si sèche ! » Ici et là, un dramaturge a sauvé de l’oubli quelques nobles personnages, et les a fait revivre dans toute leur puissance et leur individualité. Vous voyez l’homme au milieu de son peuple, vous pensez les pensées et ressentez les sentiments de cette époque. Vous vous enflammez avec la passion du sud, ou vous vous rafraîchissez, et vous osez avec l’énergie du nord. Toute la vie et l’environnement de l’homme ressurgissent. C’est cela l’Histoire. Et lorsque l’enseignant peut prendre un grand personnage vivant, un acteur de l’Histoire du monde, le revêtir des vêtements de son époque, de sa chair et de son sang, colorés par son climat et sa race, et décrire ses actions dans le décor et l’environnement de son époque, il est sûr de captiver l’attention et d’enseigner naturellement.

C’est probablement aussi une grande erreur de dire : « ah ! je n’ai pas d’imagination ; je peux enseigner ce qui est dans un livre, mais je ne peux pas faire de la romance. » Mais n’est-il pas possible, par un simple cours de pensée, d’éduquer l’imagination ?

Le pouvoir de description consiste souvent à retenir, par groupes, des choses qui se déduiraient naturellement les unes des autres.

Si, par exemple, vous voulez enseigner à votre élève l’histoire d’une grande inondation, et ses effets sur la population et le pays, vous pouvez lui apprendre à la décrire.

D’abord, il faut savoir si cela se passe dans un pays montagneux ou plat ; un district populeux ou désert ; dans un climat chaud ou froid ; l’époque de l’année ; et le caractère général du pays, du sol et de ses produits. Supposons qu’il s’agisse du nord, il faut en conclure que la mer arrive en force, ou que l’eau s’est accumulée entre les rochers et les montagnes en d’innombrables ruisseaux, et, gonflée par les neiges ou les pluies, a débordé des petits cours d’eau qui descendent le long des collines, entraînant, parmi les pierres qui s’entrechoquent, des touffes d’herbes et des branches cassées qui sont projetées dans le courant central. Alimentée de tous côtés par des cataractes écumantes, l’eau sera décolorée, elle se heurtera à des barrières de rochers ou d’arbres tombés, et avec la colère accumulée, les arrachera avec un éclat et un rugissement. En dégringolant et en bouillonnant, la voix sourde et rauque des eaux peut être entendue à des kilomètres à la ronde alors qu’elles s’avancent, bien au-dessus de leur lit habituel, entraînant avec elles les corps des animaux, les toits des maisons, les meubles, et même les êtres humains, vivants ou morts ; et peu à peu, les champs, les routes et les villages s’étendent sur une grande étendue d’eau bouillonnante et impétueuse.

Il existe d’immenses quantités de détails qu’un peu de réflexion permet d’obtenir par ordre naturel. Prenez maintenant la lente montée du Nil sous le ciel bleu de l’Égypte ; la couleur terreuse de l’eau dans un bassin sans pierre ; la fuite des gens et de leurs animaux devant l’inondation attendue – et son lent retrait, les grandes plaines de boue alluviale, la première laideur de la boue et des choses rampantes, puis le vert brillant. Si on apprend à l’esprit d’un enfant à se faire des images, il apprendra vite.

N’est-ce pas Ruskin qui dit que la véritable imagination repose toujours sur des connaissances et des observations très précises ; et que la simple exagération et une déclaration peu crédible ne sont pas de l’imagination ?

C’est la compréhension de ce principe qui apprendra à l’enfant à discerner le vrai du faux. Comme on décrit un fleuve, on peut décrire une nation ou un individu. Il faut connaître la race et le tempérament, l’éducation et la civilisation. Presque chaque nation a ses caractéristiques connues. Certaines excellent dans la ruse, d’autres dans le courage ; certaines dans la philosophie, d’autres dans la science exacte, et un même événement aura un impact différent suivant ces caractéristiques.

Si l’on veut faire en sorte qu’un enfant pense, non, qu’il voie ces différences dans son esprit, nous devons faire comme les grands peintres et lui présenter des contrastes. Faites-lui voir le visage sombre et fier du gouverneur romain, vêtu de sa toge, auquel on amène le barbare aux cheveux clairs de la race des Vikings. Montrez-lui les deux rois contemporains, Charlemagne et le calife Haroun Alraschid, dans toutes leurs différences de race et de milieu, et leur ressemblance de sagesse. Mettez de la couleur et de la vie, cela ne demande que de la réflexion et la consultation de quelques livres. Nous ne devons jamais oublier le cadre d’une image. Le défaut d’une grande partie de l’enseignement de l’Histoire est que des personnages distincts (même s’il ne s’agit que d’un simple nom) ou des événements distincts de l’histoire d’un peuple sont décrits, mais laissés isolés. Un tableau aux couleurs brillantes ou représentant la lumière du soleil doit toujours avoir une profondeur d’ombre correspondante*, sinon la lumière et la couleur perdent entièrement leur valeur. Ainsi, lorsqu’on présente un tableau à l’esprit d’un élève, plus la lumière est forte sur une figure particulière, plus les ombres et les clairs-obscurs doivent être soignés, et plus les contrastes sont efficaces.

On a souvent l’habitude de prendre les principaux épisodes de l’Histoire d’un pays et de les parcourir siècle par siècle, presque entièrement, sans se référer à ce qui se passe tout autour. La conséquence en est un aveuglement total quant à l’importance proportionnelle des événements. Mais si l’imagination est entraînée à décrire un tableau de manière approfondie, elle n’éludera pas les ombres et les distances.

« La lumière intense qui tombe sur un trône » aveugle souvent les yeux de l’historien qui ne voit pas les figures gigantesques dans l’ombre.

Prenez notre Henri VIII, par exemple, tel que son règne est généralement enseigné. L’élève le suit tout au long de sa vie conjugale ; et sa silhouette robuste, avec toutes les dames malheureuses en rang, remplit tellement le premier plan qu’il y a à peine de la place pour Wolsey (1) et Martin Luther, écrasés dans un coin ; et, presque invisibles, dans le fond se profilent les grandes ombres de Michel-Ange, Raphaël, Holbein (2), Melancthon (3), Charles Quint, Cortez, Barberousse, Copernic, Arioste (4), et une foule d’autres.

Le gros Henri, tel qu’il est représenté par Holbein, est, sans aucun doute, un grand personnage ; mais son neveu, allié ou rival, Charles V, si intimement lié à lui dans toute sa carrière, ne l’est sûrement pas moins. Et les autres grands hommes de cette époque, ainsi que toutes les grandes révolutions en Europe – la prise de Rome, la révolte de Gênes, le massacre de Stockholm – sont tout à fait invisibles sur notre toile historique.

On peut très raisonnablement objecter qu’en enseignant l’Histoire de l’Angleterre, on n’enseigne pas l’Histoire de l’Europe, et que ces envolées fantasques de l’imagination sont tout à fait déplacées. Mais, lorsque des soldats britanniques sont envoyés en campagne à l’étranger, l’historien devrait certainement les suivre ? et l’Angleterre s’est rangée, une fois, du côté de François Ier, roi de France, puis de Charles V d’Allemagne, puis de nouveau de François. Henri s’est disputé avec Léon X, de Rome, comme tant d’autres ; et, en fait, toute l’Europe était en effervescence, et l’influence des Lombards et des Vénitiens sur notre propre commerce – ainsi que celle des découvertes portugaises et espagnoles – était incalculable. Prendre, par conséquent, la figure d’Henri hors de son cadre dans la politique européenne, c’est avoir une vision entièrement fausse de l’Histoire.

« Mais », direz-vous, « il est impossible de faire passer dans l’esprit d’un enfant toute l’action qui se déroule sur une scène aussi vaste » ; et c’est justement là que l’imagination, basée sur les liens entre les faits, intervient. Décrivez ensemble certains de ces personnages importants en action, et on se souviendra d’eux ensemble. Décrivez, par exemple, la splendide cour de Ferdinand et d’Isabelle d’Espagne lorsque le pauvre marin italien qui devait découvrir l’Amérique fut amené devant eux. Imaginez comment les langues des courtisans s’agiteraient sur les « idées folles » de Colomb, et comment deux petites Espagnoles, Juana et Katherina, entendraient leurs solennelles chaperonnes discuter du degré de faveur accordé au découvreur, par la reine Isabelle. Et comment, peut-être, les yeux sombres de ces petits enfants royaux se poseraient sur Colomb, et se souviendraient de son visage brun et intelligent des années plus tard, lorsque la route vers le Nouveau Monde aurait été découverte, et que les deux infantes seraient séparées par de nombreux kilomètres, l’une devenant l’épouse d’Henri VIII d’Angleterre, et la mère de la malheureuse Marie Tudor ; l’autre épousant Philippe d’Autriche et devenant la mère de Charles Quint.

Maintenant, ne peut-on pas imaginer une autre image ? Le Vatican à Rome, avec Raphaël Sanzio couché sur des planches près du toit – son modèle bien-aimé à côté de lui – exécutant d’un coup de pinceau rapide ces tableaux, toujours inégalés de nos jours, tandis qu’en bas, se tient Léon X en colère. Il discute du moine allemand, Martin Luther, et de l’attitude des différents souverains d’Europe à l’égard de l’autorité du Saint-Siège. Henri d’Angleterre, toujours loyal, est le « Défenseur de la Foi », et le grand revenu annuel de Peter’s Pence (5) provenant d’Angleterre n’a pas encore diminué comme il le fera bientôt, mais des temps troublés ont commencé pour Rome.

De cette façon, l’imagination apprend à l’enfant et à l’enseignant à penser, l’esprit a de l’espace pour tourner et se libérer des chaînes de la routine et de l’ennui, et l’enfant ainsi instruit comprendra les images, les poèmes et les classiques, beaucoup plus rapidement lorsque le temps viendra d’une lecture plus large.

*Charles Kingsley dans « Hypatia » donne un bel exemple de la valeur de la lumière, de l’ombre, du cadre et de la couleur de l’Histoire contemporaine.

Notes de la traductrice :

(1) Thomas Wolsey (1473 – 1530) était un homme d’État anglais et un évêque catholique. Lorsque Henri VIII devint roi d’Angleterre en 1509, Wolsey devint l’aumônier du roi. Les affaires de Wolsey prospérèrent et, en 1514, il devint la figure de proue de pratiquement toutes les affaires d’État. Il occupa également d’importantes fonctions ecclésiastiques. Sa nomination au rang de cardinal par le pape Léon X en 1515 lui conféra une préséance sur tous les autres membres du clergé anglais. Le poste politique le plus élevé que Wolsey ait atteint est celui de Lord Chancelier, le principal conseiller du roi. À ce poste, il bénéficia d’une grande liberté et fut souvent dépeint comme un alter rex (« autre roi »). Après avoir échoué à négocier l’annulation du mariage d’Henri avec Catherine d’Aragon, Wolsey tomba en disgrâce et fut dépouillé de ses titres gouvernementaux. Il se retira à York pour remplir ses fonctions ecclésiastiques d’archevêque. (Source : Wikipedia)

(2) Hans Holbein le Jeune (v. 1497 – 1543) était un peintre et graveur allemand qui travaillait dans le style de la Renaissance du Nord. Il est considéré comme l’un des plus grands portraitistes du XVIe siècle. Il a également produit de l’art religieux, des satires et de la propagande en faveur de la Réforme, et a apporté une contribution importante à l’histoire de la conception des livres. On l’appelle « le Jeune » pour le distinguer de son père Hans Holbein l’Ancien, un peintre accompli de l’école Gothique Tardive. (Source : Wikipedia)

(3) Philip Melanchthon (né Philipp Schwartzerdt, 1497 –1560) était un réformateur luthérien allemand, collaborateur de Martin Luther, le premier théologien systématique de la Réforme protestante, le leader intellectuel de la Réforme luthérienne et un concepteur influent de systèmes éducatifs. Il est, aux côtés de Luther et de Jean Calvin, un réformateur, un théologien et un artisan du protestantisme. (Source : Wikipedia)

(4) Ludovico Ariosto dit L’Arioste (1474 – 1533) est un poète italien de la Renaissance. Issu d’une famille noble mais sans grandes ressources, l’Arioste reçut une bonne éducation humaniste. Entré en 1504 au service du cardinal Hippolyte d’Este, il accomplit pour ce prince de nombreuses ambassades, notamment auprès du pape Jules II. Il passa ensuite au service d’Alphonse d’Este, duc de Ferrare et frère du cardinal. Ce dernier lui confia comme ultime charge le gouvernement de la Garfagnana, une province rude et infestée par le brigandage. C’est entre ces diverses charges que l’Arioste ne cessa de travailler à son chef-d’œuvre, l’Orlando furioso (Roland furieux), parodie du poème chevaleresque, est de fait une suite au Roland amoureux de Matteo Maria Boiardo, son prédécesseur.

(5) Peter’s Pence : en Angleterre médiévale, un impôt annuel d’un penny payé par les propriétaires fonciers au trésor papal, à Rome. Le Peter’s Pence a été institué au cours du VIIe ou VIIIe siècle et a perduré jusqu’au XVIe siècle. Il existait également dans plusieurs royaumes d’Europe du Nord.

Version française de l’article publié par Ambleside Online. (Traduction ©2021 Sylvie Dugauquier. Relecture et révisions Charlotte Roman)

Ecouter le podcast